Plus de  CRS se font porter pâle pour une indemnité de déplacement

Plus de  policiers des CRS (Compagnies républicaines de sécurité), opposés à une réforme soumettant leur indemnité de déplacement aux prélèvements sociaux, se sont faits porter pâle hier, selon des sources policières et syndicales. Le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb recevra, ce matin àh , les trois secrétaires généraux d’Alliance, d’Unité-SGP et de l’Unsa-Police, réunis en intersyndicale contre cette réforme, a indiqué son entourage. La mobilisation était « puissante », a reconnu auprès un haut responsable policier, chiffrant en milieu d’après-midi à   le nombre de CRS se déclarant en arrêt-maladie ou en consultation médicale. Cette mobilisation dans les compagnies de CRS engagées sur le terrain, hier, intervient lors d’une journée marquée par un appel à manifester contre la réforme du Code du travail (lire ci-contre). Les syndicats revendiquent que l’Ijat (indemnité journalière d’absence temporaire), versée lorsque les CRS sont en mission, soit exonérée des prélèvements sociaux et en particulier de la CSG (contribution sociale généralisée). D’un montant quotidien de  euros, l’Ijat constitue un important complément de revenu pour les CRS, au regard du nombre de missions effectuées. Créée dans les années , cette prime fait l’objet d’une défiscalisation, ce qui lui vaut régulièrement les foudres de la Cour des Comptes.