Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Fermeture de classe : la pression monte
Quand un et un font trois. Cet aphorisme s’explique par la synergie opérée par plusieurs enseignants, parents, syndicat et élus agissant de concert pour le bien des enfants. Apprenant la réouverture de la troisième classe de l’école maternelle de Régusse suite à l’occupation de l’école par les parents, les parents d’élèves de l’école maternelle de Gonfaron ont décidé de passer à l’action. Hier matin, ils ont manifesté leur colère en pénétrant dans la cour de l’école sous la vigilance de la directrice, Stéphanie Paillet, qui assurait l’accueil et la sécurité. Clément Kérien, le secrétaire départemental du Syndicat national unitaire des instituteurs, professeurs des écoles et PEGC (SNUIPP), était présent : « Nous sommes aux côtés des parents d’élèves, suite à la fermeture inadmissible d’une classe prononcée au dernier comité technique. Cela qui ne fera qu’alourdir les effectifs des autres classes et dégradera les conditions d’apprentissage des élèves. Nous soutenons avec force et détermination les parents dans leur demande de réouverture d’une classe, et nous nous mobiliserons avec eux jusqu’à son obtention ». Sophie Bettencourt, l’adjointe aux affaires scolaires explique : « Nous sommes venus ce matin pour soutenir l’initiative des parents d’élèves. Le combat mené à Régusse doit servir d’exemple. Le 15 septembre, nous avons rencontré le directeur académique des services de l’éducation nationale (DA-SEN) et l’inspecteur pour leur faire part de notre mécontentement. La fermeture de cette sixième classe porte l’effectif à 26,4 élèves par classe. Nous avons expliqué qu’il faut également prendre en compte le fait que l’école accueille un enfant en difficulté qui demande une attention particulière et compte quinze familles en accompagnement à la parentalité. Il nous a été répondu qu’actuellement il n’y avait pas de poste vacant et que si l’on devait rouvrir une classe ce serait à Gonfaron...ou à Puget. Dès lundi, les parents ont décidé de bloquer l’entrée de l’école jusqu’à l’obtention de la réouverture. La commune va mettre les moyens pour accueillir dans les garderies, les enfants dont les parents travaillent. Il faudrait qu’une solution soit rapidement trouvée ». Affaire à suivre