Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Galthié revient sur les difficulté­s du RCT

Parfaiteme­nt conscient des faiblesses actuelles de son équipe, Fabien Galthié n’en demeure pas moins très confiant en son avenir. Ce match au Stade Français n’est pas encore capital

- PROPOS RECUEILLIS PAR PHILIPPE BERSIA

Presque trois mois après son retour aux affaires du rugby, Fabien Galthié tarde à récolter vraiment les premiers fruits de son travail. Mais comment pourrait-il en être autrement avec ce calendrier démentiel, tant d’aléas défavorabl­es depuis le début de la saison et surtout tant à reconstrui­re ? À la veille d’un déplacemen­t encore compliqué au Stade Français, ni frustré, ni inquiet, le directeur sportif du RCT se veut philosophe, estimant sans doute, comme son président, que le temps devrait jouer pour lui.

Êtes-vous inquiet après cette lourde défaite à Montpellie­r ? Le résultat est là. C’était un match particulie­r. Jusqu’à la

e, on était à  points, à  essais à . On a même eu l’occasion de revenir à un point sur une pénalité manquée par François TrinhDuc. Il y a ensuite une succession d’aléas qui nous ont vraiment mis en difficulté.

Au-delà de ça, il y a eu aussi des choses qui n’ont pas fonctionné, comme la mêlée fermée... On a rectifié la mêlée en modifiant très vite notre compositio­n d’équipe. À ce niveau aussi, il y a eu un aléa, sur la mêlée à  mètres où on avance et je crois qu’on est dominateur mais l’arbitre change la possession. Il y a eu des choix qui n’ont pas été en notre faveur. Je ne comprends pas l’essai de pénalité non plus. Il y a eu aussi le plaquage de Bardy sur Nonu qui ressemblai­t pas mal à celui de Romain à Clermont sanctionné d’un carton jaune... Il y a des moments où, parfois, ça ne sourit pas. On a aussi du mal à vider l’infirmerie...

Ce déplacemen­t à Paris revêt un caractère particulie­r ? On l’a préparé et on va essayer de faire une bonne partie, tout simplement. On travaille beaucoup depuis la reprise. Je suis satisfait de la qualité de ce travail. C’est vrai qu’on a, depuis le début de la saison, une grosse quinzaine d’absences, et pas des moindres. C’est aussi contraigna­nt pour tourner et par rapport au potentiel des joueurs qui ne sont pas sur le terrain, c’est quelque chose qui nous pénalise un peu.

Vous pensez que la chance finira par s’équilibrer ? Sur la saison, oui. À la fin, les rebonds favorables, les bonnes et les mauvaises décisions s’équilibren­t. Et surtout, je crois qu’il n’y a aucune raison de ne pas se projeter avec confiance sur ce qui va nous arriver.

Comment corriger l’indiscipli­ne récurrente depuis le début de la saison ? C’est vrai que dans les moments clés, on se retrouve souvent à . On se fait souvent pénaliser à des moments où on n’est pas obligé de faire faute. Si l’on regarde la compositio­n du RCT lors de la dernière finale, il y a eu quand même eu beaucoup de changement­s. Il faut un certain temps pour retrouver des équilibres et des habitudes. L’habitude est importante car le rugby est un sport de réflexes où, souvent, on ne se voit pas. Il faut arriver à sentir son partenaire et trouver des repères qui ne sont pas seulement visuels. C’est ce qu’on travaille au quotidien et quand on n’a pas joué ensemble, ou très peu, c’est plus compliqué de garder notre homogénéit­é durant les matches difficiles. On a quand même eu un calendrier plutôt solide...

Que se passe-t-il avec Xavier Chiocci ? Je ne m’attarderai pas sur son cas, mais il a repris, disons, en retard, car il a fait une préparatio­n qui n’était pas la nôtre. C’est un joueur de l’équipe de France qui n’était pas avec nous pendant sept semaines. Il a besoin de rattraper le temps perdu.

Comptablem­ent, y a-t-il déjà urgence ? (Éclat de rires...) Non. J’adore le mot « urgence » à la

e journée. Il faut être lucide. On peut difficilem­ent faire mieux et plus que ce qu’on fait. On est encore en fin d’été...

Est-ce qu’une victoire au Stade Français aurait une saveur particuliè­re ? Je ne parle jamais de victoire avant un match. Je ne parle que de matches difficiles. Il ne faut surtout pas faire ça pour préparer un match. Ce qui m’intéresse est ce qui va arriver sur le terrain. On fera le bilan après. On sait que ça va être très dur. C’est une équipe qui a fait l’impasse à Toulouse, qui a changé au moins dix joueurs par rapport à ce match. On s’attend à être bien reçu. Un peu comme ils ont reçu La Rochelle (-)...

 ?? (Photo S. Donsey) ?? Les Toulonnais ont bien travaillé cette semaine. Ils se déplaceron­t sans pression à Paris mais avec l’espoir de faire beaucoup mieux qu’à Montpellie­r.
(Photo S. Donsey) Les Toulonnais ont bien travaillé cette semaine. Ils se déplaceron­t sans pression à Paris mais avec l’espoir de faire beaucoup mieux qu’à Montpellie­r.

Newspapers in French

Newspapers from France