«Les surfaces brûlées cet été favorisent les coulées de boue»

Les incendies de l’été ne sont pas sans conséquences sur les risques induits par des pluies intenses. « Le dépôt de cendres, sur une surface importante, peut entraîner des milliers de tonnes de boues », prévient David Barjon, directeur départemental des territoires et de la mer (DDTM). C’est tout l’enjeu «des travaux d’urgence (mise en place de fascines – ou fagots de branchages –, Ndlr) qui commencent à être réalisés [en amont] des zones habitées et des ouvrages», assure David Barjon.

 incendies recensés cette année

Au-delà de ces mesures immédiates, le préfet a annoncé qu’une réflexion sera menée en janvier sur d’éventuelles actions à conduire l’année prochaine, en fonction du retour d’expérience « à froid » des feux de 2017. Même si la saison des incendies n’est pas terminée – notamment faute de pluie significative –, un premier bilan a été dressé. On déplore plus de 100 feux de forêt et plus de 400 feux périurbains, a annoncé la DDTM. « 98 % de ces incendies ont pu être étouffés avant qu’ils ne dégénèrent», précise le préfet Jean-Luc Videlaine, saluant le travail des sapeurs-pompiers. Au total, quelque 4 100 hectares sont partis en fumée cette année, essentiellement dans les secteurs des six « grands feux » de l’été : Artigues, La Londe, La CroixValmer, Ramatuelle, Hyères et Fréjus. 1. Au sein de la commission départementale des risques naturels majeurs (CDRNM), qui rassemble notamment les services de l’État et les structures intercommunales concernés.

(Repro DR) Le risque incendie demeure sensible en ce début d’automne avec un niveau « sévère » ce samedi dans les Maures, le centre et le haut Var.