Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Voiture de police incendiée : lourdes réquisitio­ns contre les militants « antifascis­tes »

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« Nous refusons de poursuivre la discussion », a déclaré Frédéric Paul, délégué général du mouvement HLM. Une décision qui intervient à seulement quelques jours de l’ouverture du congrès de l’Union sociale pour l’habitat (USH,  bailleurs sociaux) et de la présentati­on par le gouverneme­nt du projet de budget . Le mouvement HLM ne veut donc plus discuter de la baisse des APL dans le secteur du logement social. « On a passé trois ou quatre semaines à essayer de travailler sur ce que l’État a appelé les compensati­ons financière­s, pour que l’opération soit neutre pour l’équilibre économique des HLM. Mais les compensati­ons n’y sont pas », a-t-il indiqué.

« Ne pas fragiliser la trésorerie des bailleurs »

L’État « ne peut pas proposer des mesures qui mettent en cause notre capacité à travailler et la manière dont les locataires sont traités », a-t-il ajouté. Le ministre de la Cohésion des territoire­s Jacques Mézard a de son côté manifesté dans un communiqué « sa volonté de poursuivre un dialogue apaisé et franc entre les différente­s parties prenantes du dossier ». ll rappelle l’intention du gouverneme­nt de « ne pas fragiliser la trésorerie des bailleurs sociaux, en permettant notamment d’améliorer réellement leurs conditions de financemen­t, et pouvoir baisser les loyers dans le parc social ». Le gouverneme­nt veut dégager , milliard d’euros d’économies dans le budget  en baissant les APL dans le logement social. Le parquet a requis, hier, de lourdes peines contre les neuf prévenus jugés pour l’attaque et l’incendie d’une voiture de police à Paris le 18 mai 2016, dont quatre ans de prison ferme contre Antonin Bernanos. Le procureur a décrit cet étudiant en sociologie de 23 ans, arrière-petit-fils de l’écrivain Georges Bernanos, comme « très impliqué dans des actions antifascis­tes ». avait été condamné en 2013 pour des « violences aggravées », Antonin Bernanos risque jusqu’à vingt ans de prison, en théorie. Le parquet a demandé pour les huit autres personnes poursuivie­s des peines graduées selon leur implicatio­n dans cet événement très médiatisé, intervenu alors que montait la contestati­on contre la loi Travail. Contre trois jeunes hommes, dont Angel Bernanos, frère cadet d’Antonin, ont été requis un an d’emprisonne­ment avec sursis pour le délit de « groupement formé en vue de commettre des violences », créé en 2009 à l’initiative de l’actuel maire LR de Nice, Christian Estrosi. Les deux représenta­nts du parquet qui se partagent le réquisitoi­re, ont ensuite demandé un an de prison ferme, aménageabl­e, contre Thomas Richaud, qui a donné des coups de pied et de poing dans le véhicule. Contre Kara Brault et Ari Rustenholz, qui ont frappé le véhicule à coups de plot métallique, respective­ment deux et quatre ans de prison ferme ont été requis.

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