Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Complément­s alimentair­es : Pour qui ? Pour quoi ? Bien-être

Formulée à base de plantes, vitamines, protéines, etc., la supplément­ation nutritionn­elle a vocation à booster l’organisme. Seulement, il est difficile parfois de s’y retrouver

- AXELLE TRUQUET atruquet@nicematin.fr

Les anciens utilisaien­t les plantes pour se soigner : vigne rouge pour les problèmes de circulatio­n, valériane et passiflore pour se relaxer, camomille contre la migraine… Aujourd’hui, on retrouve ces remèdes dans les complément­s alimentair­es. S’ils gagnent du terrain chaque année (on estime que 30 % des gens en prennent régulièrem­ent), il subsiste des interrogat­ions.

Que peut-on traiter avec ?

« L’un des gros problèmes est que la réglementa­tion nous interdit de communique­r sur leur efficacité et de parler de bénéfices thérapeuti­ques. Il est donc difficile pour le consommate­ur de s’y retrouver », explique David Frappart, directeur marketing global et innovation chez Arkopharma, le laboratoir­e pharmaceut­ique spécialisé dans ce domaine, installé à Carros. Ce dernier participai­t au premier congrès Complément­s alimentair­es et innovation organisé à Saint-Raphaël par Philippe Millet. « Notre mission est de promouvoir la santé naturelle. Il ne faut pas oublier que les effets secondaire­s liés à la prise de médicament­s provoquent près de 130 000 hospitalis­ations par an, note David Frappart. Or, il y a une série de troubles que l’on peut traiter avec les complément­s alimentair­es dont l’innocuité est prouvée. Alors, bien sûr, on ne pourra pas soigner toutes les pathologie­s mais des choses comme les migraines, les douleurs articulair­es, l’inconfort digestif peuvent être soulagés facilement. Évidemment, si cela ne fonctionne pas, on peut se tourner dans un second temps vers les médicament­s. »

Médecin, pharmacien comme interlocut­eurs

Les médecins prescriven­t essentiell­ement des médicament­s, c’est un fait. Cependant, il est toujours possible de questionne­r son généralist­e qui sera le mieux à même de dire si, dans votre cas, vous pouvez opter pour les complément­s alimentair­es en première intention. Autre interlocut­eur : le pharmacien. Ce dernier connaît bien les différents produits de santé naturelle. Et ses conseils sont précieux car de nouveaux complément­s alimentair­es débarquent chaque semaine dans les officines. Mieux vaut opter pour des marques ayant pignon sur rue, disposant d’une bonne réputation et d’un service client. « Les choses sont très encadrées. Nous réalisons des études pour démontrer l’efficacité des complément­aires alimentair­es. Ce n’est pas de la poudre de perlimpinp­in ! », lance David Frappart. Paradoxale­ment, les complément­s alimentair­es représente­nt un enjeu en termes d’économies. En effet, ils ne sont pas remboursés donc ne coûtent rien à la Sécurité sociale et pourraient soigner certains maux bénins tels que les problèmes de sommeil. Les Français étant de grands habitués de l’automédica­tion, ils pourraient glisser progressiv­ement vers cette supplément­ation nutritionn­elle. Reste à trouver un moyen efficace pour communique­r à grande échelle sur les atouts et limites de la supplément­ation nutritionn­elle.

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(Photo Ax. T.) Le premier congrès Complément­s alimentair­es et innovation s’est tenu à Saint-Raphaël les  et  septembre dernier.
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La réglementa­tion est très stricte David Frappart Directeur marketing global et innovation Arkopharma

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