Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Olivier Azam, de A à... Z

L’ancien entraîneur des Toulonnais, aujourd’hui Parisien, sait que pour s’imposer face aux Rouge et Noir ses hommes devront sortir un grand match demain. Lettres à l’appui...

- PAUL MASSABO

S

es premières armes en qualité d’entraîneur, Olivier Azam les a faites au RCT. Il ne l’oubliera jamais. Voilà pourquoi le nouveau coach des avants du Stade Français garde dans son coeur et sa tête une place spéciale pour cette confrontat­ion de demain entre ses anciens et nouveaux protégés. Avec plus de vingt ans de profession­nalisme derrière lui comme joueur puis entraîneur, il connaît tout ou presque de l’alphabet du rugby. Et avec un nom pareil, il était difficile de passer à côté de cet exercice.

Acomme ambition. Arrivé à l’intersaiso­n dans un club marqué par une pantalonna­de de fusion, il espère que le Stade français restera le plus longtemps possible dans la course. « Après avoir perdu un match à la maison, on sait qu’on part de loin. On a déjà du retard. »

Bcomme Boudjellal. Il n’a pas oublié que le président du RCT lui a donné en premier sa chance comme entraîneur. « Nous sommes restés en bons termes. J’ai de bons rapports avec lui. Je suis content qu’il soit resté à la tête du club qu’il envisageai­t de vendre. »

Ccomme coach. Après sa carrière de joueur, il est passé presque naturellem­ent coach. «Je pense être un meilleur entraîneur aujourd’hui que lorsque j’étais à Toulon. Les quatre mois passés à Oyonnax m’ont beaucoup appris. J’ai plus évolué là-bas qu’en gagnant la coupe d’Europe avec Toulon. »

Dcomme discipline. Avec à son actif une victoire pour trois défaites, le Stade Français est déjà au pied du mur. « Sans se transcende­r, on est une équipe ordinaire. La discipline n’est qu’un élément du jeu, mais ça reste un élément déterminan­t. »

Ecomme envie. C’est avant tout ce qui anime ce garçon méticuleux. Le fait d’être pointu dans son domaine et bilingue comme le souhaitait le manager Greg Cooper a favorisé

sa venue à Paris. La recommanda­tion de Pascal Papé a également facilité son arrivée.

Fcomme fusion. On aurait pu également choisir le mot famille ou encore finale. « J’ai été sensible de voir que les joueurs parisiens se battaient pour maintenir en vie ce club historique. Le Stade est un très grand club du rugby français. L’objectif est donc de le reconstrui­re et le développer. »

Gcomme gibier. Après la défaite initiale à domicile contre Lyon, il reconnaît : «Depuis cet échec, de chasseur, on est devenu gibier. À présent, il nous reste à serrer les dents et bosser. »

Hcomme honneur. Il est plus sensible au travail qu’aux honneurs. Il a été appelé pour relever la qualité de la conquête, un secteur dans lequel les Parisiens ne se sont pas montrés performant­s la saison dernière. Il a, en ce domaine, toute latitude.

Icomme influence. Il entend défendre ses conviction­s. Il veut prendre toute sa part au chantier qui l’attend.

Jcomme jeu et joueurs. Il le sait. Le chemin est aussi long que la saison. «On souhaite mettre notre jeu en place le plus rapidement possible et se montrer compétitif. Les joueurs adhèrent à notre projet de jeu. »

Kcomme klaxon. S’il n’aime pas spécialeme­nt aboyer contre ses joueurs, Olivier Azam sait, quand il le faut, hausser la voix.

Lcomme LOU. Son expérience de deux années à Lyon est arrivée peut-être un peu trop tôt. Le stade Gerland n’était pas encore disponible, le projet de développem­ent manquait d’assise.

Mcomme mêlée. Ce secteur de jeu est un peu son dada, même si le style des Parisiens, axé sur l’attaque, est placé sous le signe de la conservati­on du ballon et du déplacemen­t.

Ncomme niveau du Top 14. « Ça bataille tous les week-ends. C’est ce qui fait la beauté de ce championna­t avec chaque semaine des victoires à l’extérieur. »

Ocomme Oyonnax. Son passage express (quatre mois, en 2015) dans cette cité du Haut-Bugey n’est pas le meilleur – loin s’en faut – de ses souvenirs. Nommé manager sans en avoir tous les pouvoirs, il a préféré mettre fin à son contrat et prendre du recul avant de replonger.

Pcomme Paris. Natif d’un tout petit village près de Tarbes, aujourd’hui domicilié dans ce qu’on appelle peutêtre hâtivement les beaux quartiers (Porte d’Auteuil), il n’aime pas trop la grande ville qu’il juge sale. « Mais le club dans lequel je passe beaucoup de temps avec Julien Dupuis, chargé des troisquart­s à cause de tout le boulot, est sympa. »

Qcomme qualité. Il aime le travail bien fait. Perfection­niste, il peut passer des heures sur le terrain ou devant la vidéo pour caler ses idées qu’il veut mettre en adéquation avec ses actes.

Rcomme RCT. Un club qui garde une place à part dans son coeur. Il y a fait ses débuts comme entraîneur, vécu et partagé de grands moments. Même loin du Var, il a suivi de près après son départ l’épopée exceptionn­elle. « Toulon reste un club à part. On y bénéficie d’une formation accélérée », lâche-t-il admiratif.

Scomme Stade Français. C’est son quatrième club en tant que coach. Il espère vivre une nouvelle et grande aventure humaine.

Tcomme Toulon. C’est une ville à laquelle il reste attaché. Une cité à part, un club à part. Il affrontera les Toulonnais demain et sait que ses hommes devront être très bons s’ils veulent s’en sortir.

Ucomme union. C’est l’une des clefs de la réussite dans un club de rugby. Pour avoir vécu des désunions, il est bien placé pour connaître l’importance de la cohésion.

Vcomme victoire. C’est ce qui l’anime, même s’il existe de grands joueurs et entraîneur­s qui n’ont jamais rien gagné.

Wcomme wagon. Les Parisiens, qui comptent actuelleme­nt de nombreux blessés, ne devraient pas être les locomotive­s du championna­t. Olivier Azam espère malgré tout qu’ils monteront dans le bon wagon et joueront les trouble-fête.

Xcomme facteur X. C’est une équipe de super-héros. Avec ses Hulk, Spiderman et autre Volverine parisiens, il souhaite bâtir une formation qui n’aurait rien de « comics ».

Ycomme « y’a qu’à ». Des « conseilleu­rs », il n’en manque pas dans le rugby profession­nel. Mais il préfère garder ses conviction­s.

Zcomme «Z». Tout simplement son surnom.

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(Photos PQR/Le Parsien) Olivier Azam aime se fondre au milieu de ses hommes.

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