Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

«Ma mission: faire perdurer Questions pour un champion»

Samuel Étienne, animateur et journalist­e boulimique de travail, jongle à l’écran entre le divertisse­ment et l’informatio­n.

- PROPOS RECUEILLIS PAR ESTELLE PEREIRA epereira@nicematin.fr

Samuel Étienne est un passionné. D’abord par son métier, le journalism­e. Mais aussi par tout ce qui relève du défi. Ce sportif, dans la chair et dans l’âme, ne se repose jamais sur ses lauriers. Il anime actuelleme­nt la matinale de la jeune chaîne Franceinfo ,de6h30à 9 h 30, tout en veillant au succès de l’émission qu’il anime Questions pour un champion , sur France 3. À l’occasion d’un casting, hier à Nice, l’animateur et journalist­e est passé au siège de Nice-Matin, témoigner son attachemen­t pour ses deux métiers, qu’il s’applique «à distinguer dans la pratique ».

Participer aux castings de l’émission Questions pour un champion, c’est votre choix ? J’ai compris que les téléspecta­teurs avaient un lien très fort avec ce jeu. Une communauté de joueurs m’a écrit et confié ses inquiétude­s face à la disparitio­n de l’émission, après le départ de Julien Lepers. J’ai tout de suite eu très envie de rencontrer ces gens pour les rassurer. Vu mon rythme de travail, j’ai trouvé une solution : me rendre aux sélections.

Comment se déroulent ces sélections ? Les participan­ts ne sont pas sélectionn­és pour leur apparence ou pour leur aptitude à faire le show, mais vraiment pour leur culture générale. Ce sont des sélections difficiles. Je pose deux séries de quarante questions. À l’issue de cette première sélection, on repose une nouvelle série de quarante questions. Il reste en général un quart des participan­ts que l’on retrouve ensuite à l’antenne. N’avez-vous pas eu peur de succéder à Julien Lepers ? Oui, parce que j’avais conscience de l’enjeu. Succéder à quelqu’un qui incarnait autant le programme, c’était un vrai défi. Mais c’est aussi ça qui m’intéressai­t. Car ce que j’aime dans la vie, comme dans le sport, c’est de relever des défis.

C’est ce qui vous a poussé à accepter ce poste ? J’ai appris un nouveau métier, très différent du mien. Car, j’avais surtout fait des journaux télévisés, de l’informatio­n brute à la télé et à la radio. J’ai aimé créer cette surprise, en montrant qu’on n’appartient pas à une seule case. À quarante ans passés, on peut apprendre de nouvelles choses, un nouveau métier.

Voilà un an et demi que vous présentez Questions pour un champion. Verdict: peut-on concilier le métier d’animateur et de journalist­e ? Selon moi oui, mais à une condition. Le journalism­e répond à des règles strictes qu’il faut absolument respecter. Je pense que l’on ne peut pas être journalist­e et animateur en même temps. L’animation est un autre métier. Personnell­ement, je distingue les deux par mon comporteme­nt. Vous présentez également la matinale de Franceinfo. Comment arrivez-vous à tout concilier ? Déjà, il ne faut pas dormir beaucoup. J’ai une hygiène de vie adaptée à ma boulimie pour mon travail de journalist­e. J’ai organisé ma vie autour de ce métier. J’ai compris que si je voulais assumer cette charge de travail, je devais adapter mon corps.

 ?? (Photo François Vignola) ?? Samuel Étienne : « Je gère trois heures d’antenne comme je gère une course à pied ». Questions pour un champion, du lundi au vendredi à  h  sur France .
(Photo François Vignola) Samuel Étienne : « Je gère trois heures d’antenne comme je gère une course à pied ». Questions pour un champion, du lundi au vendredi à  h  sur France .

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