Système d’indemnisation : « Nous sommes au bout »

« Sans réforme du système d’indemnisation, les fédérations vont péricliter. On arrive au bout d’un système financier », se désole Bruno Giaminardi. Si la situation s’est stabilisée dans le Var, avec un montant global annuel d’indemnisation oscillant entre   et   euros contre près de deux millions d’euros entre  et , le phénomène est plus que préoccupant dans d’autres départements. « Ce coût est à la charge des seuls chasseurs par le biais de leurs cotisations. Mais il faut dans le même temps considérer l’augmentation des coûts en général pour les chasseurs du fait de l’allongement de la durée de la période d’ouverture de chasse. On peut arriver à  euros de frais vétérinaires par an ! » Voilà qui plaide selon Bruno Giaminardi pour une refonte globale de ce système d’indemnisation qui a fait son temps.

Toujours plus de dégâts

Le professionnel comprend toutefois bien le problème des exploitants, maraîchers comme viticulteurs, confrontés à des phénomènes climatiques toujours plus extrêmes. Cette année, le gel, puis la grêle, puis la sécheresse et les dégâts du sanglier… « évidement que les indemnisations versées aux agriculteurs ne combleront jamais leur manque à gagner, les compensations n’étant pas versée à hauteur des pertes réelles. » L’an dernier, rien que sur la commune de La Roquebrussanne, la Fédération du Var a reçu des dossiers de demande d’indemnisation pour   euros de dégâts. Ainsi, pour cette année, la Fauvette avait pris les devants, demandant par le biais d’un courrier aux exploitants agricoles de collaborer en indiquant les parcelles précédemment attaquées par le sanglier. Ceci afin de cibler au mieux les battues.