Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

À quand une filière dans le Var?

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Avec un tel nombre de sangliers abattus chaque année, rien que dans le départemen­t du Var, difficile de comprendre que le gibier dans l’assiette du gastronome soit bien souvent importé. Et de loin ! Civet ou produits transformé­s proviennen­t directemen­t du Canada ou de Nouvelle-Zélande, des pays ayant développé des filières d’élevage et de commercial­isation puissantes. Bruno Giaminardi estime qu’aujourd’hui dans le Var, plus de  % de la venaison est écoulée et consommée en autogestio­n, par les chasseurs, proches et familles. « Mais il peut arriver, avec le trop grand nombre de gibier chassé, que l’on arrive à saturation. » Ainsi, dans le golfe de Saint-Tropez, le syndicat mixte des Maures a entrepris de structurer cette filière autour d’un centre de collecte pour la venaison du gibier, dans le but de la commercial­iser dans le cadre d’un circuit court. Directemen­t du producteur-chasseur au consommate­ur, sur la table des restaurant­s du pays et sur les étals des boucheries. Car le problème aujourd’hui est l’inadéquati­on des prix de vente de la viande de gibier rapportés au coût des investisse­ments à consentir pour la produire, notamment en équipement pour le maintien de la chaîne du froid. « Si chaque bête pouvait rapporter plusieurs centaines d’euros, il n’y aurait pas de problème. Mais on est à moins d’un euro le kilo ! » Aujourd’hui, le seul atelier de transforma­tion dans la région se trouve à Alès.

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