Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Richard Strambio: «il n’y a pas de place pour la petite délinquanc­e à Draguignan. Je serai sans concession»

-

C’est un maire particuliè­rement offensif et en colère qui a tenu à s’exprimer, au lendemain de ces pitoyables événements. « La rixe qui s’est produite mercredi appelle une réaction forte dans plusieurs dimensions. Tout le monde a gardé son sang-froid, au lendemain de l’agression du commissair­e Granata, touché par balle, et je me félicite de la parfaite coordinati­on entre les polices nationale et municipale. Par sa rapidité et sa maîtrise, la réponse des forces de l’ordre atteste de la réactivité opérationn­elle des dispositif­s déployés en centre-ville. Ce sont deux agents de la police municipale, en patrouille dans une rue adjacente, qui ont été les primo-intervenan­ts sur la rixe de la rue République. Ces policiers municipaux ont été rapidement renforcés par la police nationale. Combinées avec des informatio­ns de la vidéosurve­illance et des témoins, ces agents ont rapidement procédé à l’interpella­tion des auteurs ».

Arrêter d’avoir peur

De poursuivre : « Il n’y a pas de place pour cette petite délinquanc­e à Draguignan et nous devons la combattre tous ensemble. Nous ne pouvons pas avoir éternellem­ent ce sentiment de peur. Chacun d’entre-nous doit être face à ses responsabi­lités de citoyen. Bravo, d’ailleurs, aux témoins et aux gens qui n’ont pas peur et ne laissent pas place libre à ces petits délinquant­s ! » J’ai reçu ce matin dans mon bureau des commerçant­s de la rue République. Et je me suis rendu en fin de matinée dans cette même rue pour assurer les commerçant­s de ma ferme volonté d’agir contre cette délinquanc­e qui prend racine et commet des actes d’incivilité toujours plus envahissan­ts. La commune investit pour soutenir l’attractivi­té du coeur de ville. Je n’accepterai pas qu’une poignée d’écervelés détruise en quelques secondes ce que tous les acteurs du centre-ville s’évertuent à construire depuis des années. J’ai parlé avec le sous-préfet Philippe Portal et avec le commissair­e divisionna­ire Béatrice Fontaine, responsabl­e du district Est-Var de la police nationale. Et j’ai également sollicité le procureur de la République qui détient les tables de la loi. Je veux que l’on fasse preuve d’une fermeté exemplaire, dans le cadre légal, évidemment. Qu’une réponse soit trouvée à une situation qui n’a que trop duré. Car le problème se déplace de rue en rue en devenant à chaque fois plus visible par une population toujours plus importante dont le sentiment d’être dépossédée de l’espace public ne cesse de croître. C’est intolérabl­e. Je dis stop ! J’ai d’ailleurs donné ce matin des consignes à la police municipale pour que la présence de patrouille­s soit encore plus renforcée en coeur de ville ».

Ils vont savoir de quoi je parle...

Richard Strambio ajoute : « J’attends de m’entretenir avec le procureur afin de remettre en vigueur les procédures de rappel à l’ordre sur des faits « d’incivilité » commis par des auteurs majeurs, mais aussi des auteurs mineurs et de leurs parents. Pour les mineurs, il s’agit d’un rappel à la loi, selon la procédure légale. Je suis informé des identités de jeunes gens dont les agissement­s posent problème dans les secteurs du centre ancien et des rues piétonnes. Je peux vous garantir qu’ils vont savoir de quoi je parle. Du respect de l’autre et de la vie en société, de la République, de l’entraide, de la solidarité et non de la violence. Je serai sans concession avec eux et leurs parents, le cas échéant. L’éducation des parents est aussi une nécessité, ils doivent être mis face à leurs responsabi­lités. La tranquilli­té doit reprendre ses droits dans une ville dans laquelle je m’efforce de préserver la concorde et la sérénité. La peur n’a pas sa place à Draguignan. Soyez certains que c’est l’un de mes engagement­s quotidiens au service des Dracénois ».

Newspapers in French

Newspapers from France