Le bel avenir de la formation

Laurent Emmanuelli, en charge notamment de la formation, n’est pas surpris de l’éclosion de ces jeunes espoirs qui pointent en équipe première.

Il aligne les portraits comme autant de trophées. Laurent Emmanuelli en charge, entre autre, du Centre de formation du RCT, dirigé par Olivier Beaudon, ne cache pas sa satisfaction de voir éclore au grand jour quelques-uns de ses protégés. Anthony Belleau sous les lumières dès la fin de la saison dernière mais aussi Swan Rebbadj (qui vient de signer son premier pro), Emerick Sétiano, Bastien Soury, Anthony Méric, Rudy Gahetau et encore dernièrement Louis Carbonel font partie en ce début de saison de cette génération « biberon » qui a bien grandi depuis qu’elle a intégré le centre de formation. D’autres pousses sont tout près de sortir la tête du gazon, à l’image des frères Vernet, Gros, Zegdar, Smaïli, Vanverberghe…. Autant d’espoirs qui ont pris la relève des Maestri, Ivaldi, Sinzelle, Andreu, Mikautadze, Orioli, Roux, Belan, Annetta, Munoz, Bruni, Gunther, Martin… Une génération qui n’a, au demeurant, rien de spontanée. « Elle travaille dans l’ombre depuis des années » confirme l’ancien pilier du RCT, exilé en tant que joueur pendant des années avant de revenir au bercail. (E Nouha El Mernissi, Guillaume Simeoni, Cédric Vaillant...). On n’a rien inventé. Il y a toujours eu une formation au sein du club. On essaie simplement de construire sur le moyen et long terme. Le RCT, quoi qu’on en dise, reste un club attractif. D’ailleurs, dans presque tous les effectifs des clubs français, il y a un joueur issu de chez nous. C’est une volonté nouvelle de mettre ces jeunes en avant ? La volonté du club et du staff est de faire jouer ces jeunes. Avec le dispositif Jiff (joueurs issus de la formation française) ,une nouvelle politique est mise en place. Les jeunes ont rejoint l’équipe première un peu par la force des choses (nombreux blessés). En tout cas, quand on fait appel à eux, ils tiennent la route. Offrir des opportunités aux espoirs, c’est nouveau malgré tout... frustration. Et puis il y a eu la fin de saison que vous connaissez…

Est-ce la fin de l’arrivée des jokers médicaux en cours de saison comme on l’a encore vu l’an passé ? On travaille en ce sens. Mais déjà l’année dernière malgré la venue d’un joker médical au talon (Mamukashvili), c’est Bastien Soury qui avait été préféré. Il connaissait mieux le jeu préconisé par Toulon. Au centre de formation, nous avons un bon socle à peu près équilibré, même si culturellement on forme davantage d’avants.

Tous ces jeunes ne passeront pourtant pas professionnels... Ces centres de formation - le nôtre ne fait pas exception - sont de plus en plus élitistes, il y a donc moins d’élus. On prend garde aux chimères du professionnalisme. On a un devoir d’accompagnement.

La formation est-elle un bon investissement ? C’est intéressant d’emmener les meilleurs éléments au plus haut niveau. Cette alchimie a un côté excitant. C’est très important de conserver un côté identitaire. Après on doit progresser notamment au niveau des installations. Les choses vont évoluer avec le temps. Investir est indispensable.

Ils tiennent la route ”

(Photo Patrick Blanchard) L’ancien première ligne Laurent Emmanuelli est devenu un pilier du centre de formation. Il est directeur de la politique sportive et chargé du recrutement au RCT. Tout un programme.