Tout baigne…

Un bon point pour M. Macron ! Contrairement à tous ses devanciers, il a compris qu’on ne pouvait plus supprimer l’ISF, devenu emblématique de la jalousie sociale, qu’en ne l’annonçant pas expressément. Certes, la disparition de l’impôt frappant le capital suscitera quelques remous parmi les détenteurs de Livret A. Mais comme les milliardaires ont décidé d’avoir le triomphe modeste, la grogne s’éteindra dès qu’une victoire du PSG aura fait oublier l’augmentation de la CSG. Et puis, l’ISF immobilier est là pour sauver hypocritement les apparences même si, ne touchant pas les petits propriétaires, il ne pénalise que quelques collectionneurs de biens locatifs. Pour ce qui est de l’ambition de voir les épargnants investir en masse leur magot dans des start-up, il faudra préciser où l’on pourra se renseigner puis souscrire lorsqu’il s’agira de miser sur la fabrication de dessalinisateurs d’histoires grivoises ou de déambulateurs fonctionnant à l’énergie éolienne. On se félicitera que, tout en tenant ses promesses électorales, M. Macron respecte les critères de Bruxelles, diminue les dépenses publiques et dispense de payer des impôts les contribuables aisés plutôt que, comme M. Hollande, les infortunés qui n’auraient jamais dû en acquitter. Dommage que, pour l’heure, il ne prévoit parallèlement que d’ajouter  milliards à cette dette publique dont il reconnaissait avanthier encore qu’elle serait insupportable pour les générations à venir !