Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Loi sur la sécurité intérieure: Émilie Guerel (LREM) au micro
Toute la semaine, les députés ont discuté du projet de loi de sécurité intérieure, appelée à remplacer l’état d’urgence en France. C’est dans ce cadre que la toute jeune députée de la 7e circonscription du Var, Émilie Guerel (LREM), a pris la parole jeudi après-midi dans l’hémicycle du palais Bourbon pour défendre la centralisation des données du système LAPI (lecture automatisée des plaques d’immatriculation). « Au cours de nos auditions en commission de la Défense nationale et des forces armées, nous avons entendu à plusieurs reprises les services de gendarmerie, des douanes, s’exprimer sur les effets de la non centralisation de ces données. Elles sont en effet conservées à la source, ce qui ralentit les forces de l’ordre dans le cadre de recherche d’un véhicule utilisé par un terroriste… » explique Émilie Guerel. « Avec ma collègue Frédérique Lardet, députée de Haute-Savoie, nous avons voulu attirer l’attention de Mme Jacqueline Gouraud, ministre déléguée auprès du ministre d’État Gérard Collomb, sur les avancées que pourraient enregistrer nos forces de l’ordre dans le cadre de recherches de véhicules avec une centralisation des données LAPI. » C’est chose faite, il en sera peut-être question dans l’élaboration des prochaines lois portant sur la sécurité.
Jean-Louis Masson votera sans doute contre
Notons que le député Les Républicains (LR) de la deuxième circonscription du Var, JeanLouis Masson, était premier orateur de son groupe dans le cadre de ces discussions. « J’ai expliqué la position qui était la nôtre : on nous explique que les risques sont aussi forts, sinon plus forts, douze attentats ont pu être déjoués grâce à l’État d’urgence mais dans le même temps, on lève l’état d’urgence. Cela aurait du sens s’il y avait tout un arsenal législatif, pour les forces de sécurité intérieure, la justice notamment. La majorité a accepté l’idée de rediscuter le code de procédure pénale, il y aura également une loi sur la sécurité du quotidien… Mais cela n’interviendra pas avant 2018. Si la loi sur la sécurité intérieure avait été accompagnée d’un arsenal législatif complet, nous aurions voté pour. Sauf que l’on fait une loi de sécurité au rabais, on va lever l’état d’urgence dans quelques jours alors que les autres lois ne seront pas votées avant six mois ou un an… Nous voterons probablement contre. Parce que l’intitulé ne correspond pas à la réalité. »