Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Pour Bio Consom’Acteurs
Il suffit de taper “états généraux de l’alimentation” sur Internet et d’entrer sur le site(1) pour comprendre que tout est fait pour décourager le consommateur de participer à la consultation, présentée pourtant comme citoyenne. On est invité d’abord à s’inscrire sur la plateforme en donnant son adresse mail pour pouvoir participer ou bien via un compte Facebook ou Google. Et même s’il est indiqué que seule l’adresse mail et aucune autre information du profil n’est nécessaire, on peut légitimement penser : bonjour l’anonymat !
contributions seulement à ce jour
Si malgré tout, vous êtes motivé, vous recevrez un courriel de confirmation avec un lien sur lequel il faudra cliquer pour valider votre inscription. Et ce dans un délai de 12 heures. « La consultation n’est pas du tout grand public, regrette Bernard Astruc, président de Bio Consom’Acteurs Paca France. Elle s’adresse à des acteurs professionnels ou associatifs de l’agroalimentaire de part sa difficulté et le temps de réponse qu’elle nécessite pour chaque question. C’est trop complexe et trop long. À croire que cela a été fait pour dissuader les citoyens de s’exprimer. »
« On préconise un référendum »
Cela explique, comme il le constate, « qu’il n’y ait qu’environ 10 000 contributeurs en deux mois, alors qu’il faudrait viser au moins 1 % de la population adulte soit 500 000 contributions ». Les jeux sont-ils faits pour autant ? « On préconise un référendum sur le choix d’un des deux seuls modèles d’agriculture existants : l’agrochimie ou l’agrobiologie. C’est aux citoyens de dire quel type d’agriculture ils veulent. C’est un thème majeur qui nous concerne tout. Seule l’agro-bioécologie représente l’avenir des agriculteurs, dans le respect de l’environnement et de la santé. Le bio, dans tous les sens du terme, fait revenir la vie. » 1. www.egalimentation.gouv.fr