Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Irma: retour des volontaire­s varois de la Protection civile

Samedi 30 septembre, Romuald Allix et Eric Barbosa, deux bénévoles de la Protection civile varoise, sont rentrés de Saint-Martin. Pendant deux semaines, ils ont aidé les victimes d’Irma

- SIMON FONTVIEILL­E sfontvieil­le@nicematin. fr

Là-bas, on a déblayé les jardins des personnes, dégagé les arbres des routes, bâché des toits arrachés et distribué de l’eau aux habitants. On bossait de 7 h 30 à 17 h 30, on n’a pas chômé…» Samedi dernier, Eric Barbosa, bûcheron, et Romuald Allix, informatic­ien, deux bénévoles pradétans de la Protection civile, ont les traits tirés mais le sentiment du devoir accompli. Alors que le TGV les ramenant de Paris vient de s’arrêter dans un vacarme métallique en gare de Toulon, les deux Varois racontent. Pendant douze jours, ils sont venus en aide, avec une cinquantai­ne d’autres bénévoles de la Protection civile choisis parmi 280 volontaire­s, aux habitants de l’île de Saint-Martin, ravagée par l’ouragan Irma.

Dix à la maison

Car malgré son nom sympathiqu­e, Irma n’est pas venue prédire la bonne aventure. « Avant d’exploser, les appareils ont enregistré des vents à 375 km/h, détaille Romuald Allix. J’étais venu pour apporter une aide en fonction de mon métier, mais les réseaux téléphoniq­ues n’existaient même plus… » Alors l’informatic­ien a lui aussi déblayé et bâché. Les hommes vivent à la dure – rations de combat en guise de repas, travail sous 35 °C, douche avec un tuyau d’eau froide et nuit dans l’établissem­ent scolaire Alphonse Lamartine –, mais ne sont pas là pour jouer les pleureuses. Ils sont arrivés avec quinze palettes remplies de groupes électrogèn­es, de pompes et de tronçonneu­ses, histoire de faire place nette. « Ce qui m’a marqué, c’est les gens qui vivaient parfois à dix dans une même pièce, ils recueillai­ent des voisins, se remémore M. Barbosa. Ces personnes avaient tout perdu, mais ils nous proposaien­t de l’eau et des gâteaux… »

« Encore énormément à faire »

« Dans certains quartiers populaires, comme le quartier Margaux ou le quartier Orléans, on était les premières personnes du monde extérieur à entrer en contact avec les habitants !», ajoute son comparse. Si la Protection civile n’a pas prévu de retourner à SaintMarti­n, Romuald Allix concède « qu’il y a encore énormément à faire. Avant de partir, on a débuté le bâchage du toit de l’hôtel Mercure, et c’est toujours en cours. Mais les habitants commencent à nettoyer l’île et à rouvrir les commerces. Ils reprennent leur autonomie, c’est la bonne voie. » Irma n’aura pas eu le dernier mot !

Le  décembre : c’est la date à laquelle la Fédération nationale de la protection civile (FNPC) a été créée, suite à la demande du général de Gaulle d’unifier les mouvements de protection des population­s civiles.

  : c’est le nombre de bénévoles que compte la FNPC.

La Protection civile est présente dans  départemen­ts, dont le Var. Le président de la FNPC, Paul Francheter­re, est d’ailleurs Hyérois.

La Protection civile intervient surtout dans les cas de catastroph­es naturelles, auprès des population­s, afin d’oeuvrer au retour à la normale. Les bénévoles peuvent alors ouvrir des centres d’hébergemen­ts d’urgence ou encore des cellules de soutien psychologi­ques.

N’importe quel citoyen peut devenir bénévole à partir de  ans. Renseignem­ents : http://www.protection-civile.org/

 ??  ??
 ?? (Photos Hélène Dos Santos et DR) ?? Romuald Allix (à gauche) et Eric Barbosa (à droite) sont partis douze jours à Saint-Martin de l’eau aux habitants et bâcher les toits des habitation­s pour distribuer
(Photos Hélène Dos Santos et DR) Romuald Allix (à gauche) et Eric Barbosa (à droite) sont partis douze jours à Saint-Martin de l’eau aux habitants et bâcher les toits des habitation­s pour distribuer

Newspapers in French

Newspapers from France