Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
« On ne peut pas baisser la garde »
Quelle est la portée de cette coopération en mer entre la France, l’Italie et Monaco ? Il s’agit de regrouper nos forces en cas de forte pollution, dans un dispositif important, en mer et à terre. Cette interface est l’objet de toutes les attentions.
Quelles sont les étapes lors d’une alerte à la pollution marine ? Chaque événement est unique, difficile de généraliser ces étapes. Le but est de collationner le plus de polluant possible, en discriminant le polluant et l’eau pour limiter au maximum l’impact à terre. Une fois le barrage flottant posé, comment le Jason récupère-t-il le polluant ? Le barrage va permettre de confiner le polluant, l’épaissir. L’écrémeur (surnommé « l’ombilical ») agit alors comme un gros aspirateur et le Jason stocke le polluant dans des soutes spéciales, d’une capacité de m (ou tonnes). Le Jason, comme l’Ailette, également basée à Toulon (l’Argonaute et le Sapeur en Bretagne), sont en alerte permanente, comme l’équipe d’intervention antipollution. Parce qu’elle est fermée, la mer Méditerranée est l’objet d’une vigilance extrême. Les cuves de ces bateaux sontelles suffisantes en cas d’avarie sur un supertanker ? Les supertankers à simple coque, comme l’Amoco Cadiz, ont été remplacés par des doubles coques. Les équipages sont de plus en plus entraînés. Même si le risque zéro n’existe pas, on peut penser que la capacité de polluants n’est pas insurmontable. Mais on ne peut pas baisser la garde. Et je me réjouis que le budget de l’action de l’État en mer ait été maintenu.