Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Richier veut rester au sommet

S’il s’attend à devoir affronter une concurrenc­e plus étoffée que l’an dernier, le lauréat cannois du Moto Tour 2016 n’a qu’une ambition : passer la deuxième à Toulon

- GIL LÉON

C’est une cible naturelle, légitime, quand on porte le numéro 1. Ce week-end et la semaine prochaine, sur les routes de la 14e édition du Moto Tour, de Limoges à Toulon via Évaux-les-Bains et Issoire, Lionel Richier visera la tête et rien d’autre. Un an après ce premier triomphe ô combien mémorable à domicile, le successeur azuréen du nonuple vainqueur Denis Bouan sur les tablettes de l’épreuve orchestrée par Sam Thomas et Marc Fontan a l’intention de rester au sommet. « Quoi qu’il arrive, le Moto Tour 2016 gardera une place à part dans mon album de souvenirs, confie le Cannois de 34 ans. Dommage que les Alpes-Maritimes soient rayées de la carte. Maintenant, j’espère que Toulon et le Faron vont aussi me sourire... » L’année dernière, c’est justement sur les pentes abruptes du fameux mont surplomban­t la rade que le futur vainqueur avait affiché ses prétention­s dès les premières escarmouch­es. En tête d’emblée, il avait ensuite parfaiteme­nt géré sa progressio­n jusqu’à la baie des Anges, théâtre de l’apothéose. Qu’en sera-t-il cette fois entre le Limousin et le Var? Sans surprise, Lionel Richier a choisi de privilégie­r la voie de la continuité. « Je redémarre avec une Yamaha MT-10 équipée des mêmes suspension­s Öhlins et je suis toujours soutenu par la concession antiboise Best of Bike, poursuit-il. Juste après l’arrivée, en fêtant la victoire, dès le lendemain, on avait décidé de repartir ensemble en 2017. Bon, personnell­ement, je n’ai guère couru cette année. Aucun rallye routier, une seule épreuve sur circuit : les 24 Heures de Barcelone, cet été, au guidon d’une Yam’ R1. Mais je me suis bien entraîné et j’ai reconnu le parcours comme il faut. Donc je me sens prêt. »

« Si la victoire se joue au Faron, tant mieux ! »

Si la distance totale diminue (2 500 bornes contre 3300), la tâche ne s’annonce pas moins ardue puisqu’une vingtaine de spéciales attendent les concurrent­s au tournant. « Les remarques formulées au terme de l’édition précédente ont été entendues. La vitesse redevient prépondéra­nte. Mais il y a toujours une étape importante dédiée à la régularité et à la navigation (Issoire-Toulon, vendredi 13), sans oublier la journée piste à Issoire (jeudi 12) qui peut générer de gros écarts. » Autant dire que la moindre bourde coûtera cher pour les têtes d’affiche. Des favoris plus nombreux sur la ligne de départ demain à Limoges, soit dit en passant. Car outre Pierre Lemos (KTM), son dauphin en 2016 prologue). Limoges (4 spéciales). Limoges - Evaux-les-Bains (3 spéciales). Evaux-les-Bains (6 spéciales). Evaux-les-Bains - Issoire (3 spéciales). Issoire (vitesse et endurance sur circuit). Issoire - Toulon (navigation et régularité). Limoges (départ et

Toulon (4 spéciales et arrivée).

(2e à 1’11’’) et Sébastien Lagut (Yamaha R1), Lionel Richier retrouvera face à lui un certain Julien Toniutti, quadruple champion de France des rallyes routiers (Triumph France), ainsi que Bruno Schiltz (KTM), le détenteur du titre 2017. D’ores et déjà, le regard de l’ambassadeu­r du Moto club de Cannes scrute l’ultime obstacle varois. Peut-être le juge de paix... « Il y aura quatre passages au Faron. J’aime beaucoup cette route. Alors, si le suspense dure jusqu’au bout, si la victoire se joue là, tant mieux! »

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