Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
L’art contemporain à l’honneur ce week-end
Une cinquantaine d’artistes investissent ce week-end le Couvent royal pour la deuxième édition des RAC. Grands noms de la sculpture et amateurs s’y côtoient
Une courbe d’acier monumentale, comme projetée sur la façade de l’Hôtel de Ville. Des sculptures de l’immense César, immobiles sous les croisées d’ogives de la chapelle. Des oeuvres de toute nature disposées entre les arcades gothiques du cloître… L’art contemporain a rendez-vous avec l’histoire, tout le week-end, au Couvent royal. Forte du succès d’une première édition qui avait accueilli 3 000 visiteurs, la Ville voulait donner à ses Rencontres de l’Art Contemporain davantage d’ampleur. L’adjointe à la culture Mireille Boeuf s’est donc entourée des plus fins connaisseurs et a remis les clés de la manifestation à la commissaire d’exposition Micheline Gaillard. Celle qui est aussi l’agent artistique d’Hubert Garnier, président d’honneur, allait forcément mettre tout son réseau à contribution pour inscrire les RAC à l’agenda des grands rendez-vous régionaux de l’art contemporain.
Grandes collections en vitrine
Vitrine de cette dimension nouvelle, l’exposition d’une partie des collections de Marc Stammegna et Patrick Bartoli, deux grands collectionneurs et vendeur d’art marseillais. Six sculptures en bronze de César, alliant « la légèreté du détail à la masse du métal patiné », trônent ainsi fièrement aux côtés des oeuvres d’Hubert Garnier, en modèle réduit de circonstance. « Cette présence permet de parrainer de jeunes et nouveaux artistes en devenir en leur donnant une visibilité supplémentaire à côté de grands noms », se félicite la commissaire d’exposition. Une aubaine aussi pour les associations locales de peintures et sculptures, pleinement associées avec leur espace réservé. « C’est intéressant de pouvoir mixer et mélanger différents niveaux en une même exposition. L’essentiel est que tout le monde soit présent avec son coeur, l’envie d’échanger et de rencontrer. » Mireille Boeuf ne cache ainsi pas sa fierté de pouvoir présenter au public de Provence verte des oeuvres majeures dans un cadre enchanteur, et d’avoir pu permettre à vingt-cinq classes d’élèves du territoire de s’initier à l’art. Une manifestation qui s’inscrit « dans une démarche globale de la ville, avec les expositions au pôle culturel de la Croisée des arts et des installations d’oeuvres monumentales en pleine ville l’an dernier… » De fait, la municipalité entend se donner les moyens de pérenniser son action culturelle en allouant les budgets nécessaires et en s’en remettant aux experts en la matière. Une initiative à saluer pour toute la Provence verte.