Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Clairette, l’héroïne du film raconte

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« Pour moi, c’est un conte de fée! », s’exclame Nicole Arenas. A 15 ans, elle fût Clairette, un des deux rôles féminins d’Adieu la raille, la belle sur laquelle fantasment les gars. « Je n’étais pas au courant du tournage, explique cette Toulonnais­e née à La Loubière. Le réalisateu­r ne trouvait pas le rôle principal féminin de Clairette. Une cousine de ma maman, dont les deux fils avaient été pris pour le film, lui avait parlé de moi, mais sans nous le dire. Entretemps, ma mère apprend qu’il y a un casting organisé au journal République et m’encourage à y aller. J’étais très timide et je ne voulais pas. Mais le soir, maman reçoit un télégramme me demandant d’aller au casting. J’ai dit à maman : “Mais qu’est-ce que tu me fais ? Tu as envoyé le télégramme !” »

Le casting chez l’ancêtre de Var-matin

« Finalement, elle est venue avec moi au casting. Il y avait des centaines de personnes, dont certaines avaient un télégramme. Je n’y comprenais plus rien. Là, on m’appelle, et je passe en premier! Jo Minetti, le photograph­e du journal, fait des photos de moi. Puis on me dit : “On vous tiendra au courant.” Ils avaient prévu d’aller faire des castings à Marseille, à Nice... Un mois après, j’ai reçu un autre télégramme : j’avais été choisie. J’étais encore très timide. Après le tournage, quand on me reconnaiss­ait dans le bus, on me demandait : “C’est toi, Clairette ?” Je répondais : “Non, c’est ma soeur ! ” Et quand je me suis vue, à l’avant-première, dans une robe un peu transparen­te, j’étais gênée, à côté de mon père. J’ai fondu en larmes. Il m’a rassurée et m’a dit : “Tu es magnifique, ma chérie.” » Sur le tournage, elle sera très protégée. « J’ai été très choyée. Ce sont des journées magnifique­s avec toute l’équipe, on s’amusait bien. J’étais amoureuse du metteur en scène. C’était platonique bien sûr, il avait 33 ans, j’en avais 15. Jean Rambaud m’aimait beaucoup aussi. C’était un homme très gentil, très doux. »« C’est des souvenirs, c’était merveilleu­x », conclut cette ancienne directrice des ressources humaines, qui n’a pas cherché à faire carrière.

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(Photo DR) Nicole Arenas gagne à l’époque  francs pour ce petit rôle, mais qui reste un personnage central de l’histoire.
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(Photo Dominique Leriche) Nicole Arenas,  ans aujourd’hui, est devenue directrice des ressources humaines, ensuite.

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