Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Satisfacti­on sans triomphali­sme du côté du Clesi

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« C’est une étape importante dans la vie de nos étudiants qui ont eu le courage de suivre tout le cursus, malgré les menaces et les critiques. Les bonnes notes qu’ils ont obtenues démontrent que la formation initiale était bonne. » Bruno Ravaz, directeur du Clesi (Centre libre d’enseigneme­nt supérieur internatio­nal), se serait bien passé d’un nouvel épisode médiatique. Rien de surprenant, en effet, pour le directeur. « Le conseil de l’ordre du Var a parfaiteme­nt répondu aux exigences de la loi. S’il avait eu un doute sur la formation, la loi l’autorisait à nommer des experts. S’il a validé, c’est qu’il n’a pas de doute sur la qualité de la formation. » La polémique qui en découle ne serait, à ses yeux, qu’une « argumentat­ion xénophobe », méprisant « l’Europe et les traités internatio­naux » pour permettre aux dentistes de ne pas partager leur confortabl­e pré-carré. D’ailleurs, selon lui, si l’inscriptio­n de trois Varois crée la polémique (alors qu’il annonce une cinquantai­ne d’inscriptio­ns d’étudiants du CLESI en France), c’est uniquement à cause de profession­nels locaux qui développen­t « une haine absolue contre le Clesi et ses étudiants ». Il balaie illico l’attaque sur l’invalidité de la première étape de formation, déclarée illégale. « Durant les deux premières années, les étudiants ne mettent pas les doigts dans la boucle des patients. Ce n’est pas de la pratique. Elle commence en fin de troisième année. » Et de justifier qu’un examen portugais a validé les acquis avant le début du cursus au Portugal. Comment expliquer maintenant qu’un an après sa condamnati­on par la cour d’appel d’Aix, le Clesi propose encore une filière dentaire ? Facile. «La Cour d’appel nous a demandé de ne plus faire les cours d’odontologi­e en France, poursuit-il. La réponse est simple. On a respecté l’arrêt. On fait les cours en Irlande. Aujourd’hui, tous nos étudiants sont à Dublin pour deux premières années et au Portugal pour les trois dernières. En Irlande, on ne nous interdit pas de donner des cours. Ça permet aux étudiants d’échapper au mode de sélection français qui, selon tous les spécialist­es, est aberrant et injuste. » Enfin, concernant, le dossier pénal concernant une tromperie, Bruno Ravaz assure qu’il « n’y a pas de plaignant, à part des syndicats surexcités. Ça fait cinq ans qu’on n’a rien trouvé. On ne promet pas un diplôme aux étudiants qui viennent chez nous, on leur promet une formation .»

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(Photo P.-H. C.) Bruno Ravaz, directeur du Clesi.

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