Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

«Nous examinons le diplôme, pas le cursus»

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Le conseil de l’ordre a montré son opposition à la création de la fac privée. Pourquoi, aujourd’hui, valider l’installati­on de jeunes diplômés issus de cette filière ? Moralement, on ne peut pas cautionner, mais légalement et administra­tivement, les impétrants présentent les éléments demandés par le Code de la santé publique pour s’inscrire. Et nous sommes chargés d’une mission de service public. Nous devons respecter et faire respecter les textes.

Donc vous êtes toujours défavorabl­es au Clesi ? L’ordre est toujours opposé au principe d’un établissem­ent qui fait payer fort cher pour contourner le système français.

... Mais vous autorisez ses étudiants à exercer ! Pour exercer la profession de dentiste, il faut être inscrit au tableau de l’ordre. Et pour être inscrit, il faut être Français ou Européen et présenter un diplôme, français ou européen conforme à la directive européenne. Or les jeunes qui arrivent du Clesi présentent un dossier complet. Au nom de quelle discrimina­tion on pourrait refuser l’inscriptio­n ? Le rôle de l’ordre, c’est de vérifier la conformité du diplôme, pas de sanctionne­r la manière dont il a pu être acquis. Les syndicats considèren­t qu’il n’est pas valable à cause du volume d’heures d’enseigneme­nt D’abord, je signale que les cas examinés dans Var ne sont pas les seuls, mais ici ça fait polémique parce qu’il y a le Clesi. En , au niveau national, le conseil de l’ordre a enregistré quatre-vingtdouze diplômes espagnols, une vingtaine de belges, onze portugais, et seize roumains. À chaque fois, le conseil national de l’ordre vérifie la conformité des titres aux directives européenne­s. Sur le cas Clesi, il a même interrogé directemen­t le recteur de l’université Pessoa, le ministère de la Santé et celui des université­s.

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