Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Nucléaire : Cadarache n’est pas assez paré aux cataclysmes
L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), qui vient de rendre son rapport 2016 pour la région PACA, estime que les bâtiments abritant les secours ne résisteraient pas à un séisme ou une tornade
Le site de Cadarache, centre de recherche du Commissariat à l’énergie atomique (CEA), est implanté sur la commune de SaintPaul-lez-Durance, dans les Bouches-du-Rhône. Mais trois villes du Var sont concernées par la distribution des comprimés d’iode, qui a commencé au printemps : Vinonsur-Verdon, Rians et Ginasservis. Des pastilles, qui arrivent en avance par rapport aux programmes qui imposent leur distribution. En effet, le réacteur Jules-Horowitz, destiné à la recherche pour l’industrie électronucléaire et la médecine nucléaire, ne sera pas opérationnel avant 2020.
Lacunes répétées sur deux installations
Quant au RES, réacteur expérimental de propulsion navale, il est annoncé dans un an. Cette « installation nucléaire de base secrète », échappe au contrôle de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). C’est l’Autorité de sûreté nucléaire défense (ASND) qui la surveille. Laquelle est une grande muette, y compris sur la date réelle de livraison. Néanmoins les autres installations nucléaires de base sur le site de Cadarache, même si elles ne nécessitent pas la prise d’iode en cas d’incident, peuvent représenter un danger. « Elles sont exploitées dans des conditions de sûreté globalement satisfaisantes », reconnaît Aubert Le Brozec chef adjoint de la division de Marseille de l’ASN, dont le rapport 2016, vient d’être dévoilé. Mais il y a toujours un « mais » avec l’ASN, qui a constaté des lacunes répétées sur deux installations, au niveau des stations de traitement des déchets et des effluents. Ce qui l’inquiète en particulier, c’est
que l’exploitant n’a pas été en mesure de détecter certaines anomalies, d’où une mise en demeure de faire en sorte de ne plus laisser passer ces problèmes. La solution a été en partie trouvée en recrutant du personnel. Dans ce même rapport, l’ASN pointe des faiblesses dans la gestion des risques d’incendie. La Force locale de sécurité 1. La division de Marseille couvre la région PACA, la Corse et une partie de la région Occitanie.