Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Les rapatriés d’AFN protègent leur patrimoine mémoriel

Pose de la première pierre hier, à Aix-en-Provence, du futur conservato­ire national de la mémoire des Français d’Afrique du Nord. Les travaux débuteront la semaine prochaine

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Il est particuliè­rement ému, Édouard Baldo. Lui qui, en 1974, participa avec Gérard Cenac, à la création du Centre historique d’histoire de l’Algérie (CDHA). Il se souvient de ce que ses parents, grands-parents, lui ont transmis : « Mes grands-parents étaient les voisins de la famille Camus. Mon père jouait au foot avec Albert... » Ces petites histoires, qui font aussi l’Histoire de France, le CDHA s’emploie depuis sa création, à non seulement les préserver mais les faire vivre, à travers les génération­s.

Assurer sa croissance et sa pérennité

Aussi, avec le futur « conservato­ire national de la mémoire des Français d’Afrique du Nord », dont on posait hier la première pierre, à Aix-en-Provence, le patrimoine mémoriel des « piedsnoirs » trouve les racines nécessaire­s pour assurer sa croissance et sa pérennité. Ce site est en effet destiné à abriter toute la documentat­ion, les archives, les témoignage­s relatifs à la présence des Français dans les trois territoire­s d’Afrique du Nord. Le CDHA est hébergé depuis 1998 au premier étage de la maison Maréchal Juin, 250 m2 installés à deux pas du terrain où les travaux débuteront la semaine prochaine.

 millions d’euros d’investisse­ment

Mais « notre fonds documentai­re [plus de 85 000 documents, livres, cartes, archives etc.] s’est considérab­lement enrichi ces dernières années. De nombreuses associatio­ns de rapatriés cessent leurs activités et nous transmette­nt leurs propres documents », explique Joseph Perez, président du CDHA, particuliè­rement soulagé de voir enfin la concrétisa­tion d’un projet privé lancé voilà une dizaine d’années, pour partie financé par les rapatriés eux-mêmes Plus de 4 millions d’euros d’investisse­ment, pour 1 400 m2 de superficie et également, « un bâtiment dont nous serons propriétai­res», conclut Joseph Perez. Les travaux devraient durer dixhuit mois. 1.Avant le projet privé, de nombreux dossiers soutenus par l’État et/ou les collectivi­tés ont été lancés : le « conservato­ire de la mémoire des Français d’Outre-mer » à l’Estaque dont l’idée fut lancée dans les années 80 sous la présidence Mitterrand, le «Mémorial de l’outre-mer» ensuite, dans les années 90, annoncé au Fort Saint-Jean – toujours à Marseille – Dans les années 2000, le maire de Marseille à son tour reprend l’idée. Mais le projet ne voit toujours pas le jour. Le coût global du projet s’élève à près de 4,6 millions d’euros., financé à hauteur de 34 % par les rapatriés eux-mêmes, via la Fondation historique pour la recherche sur l’Algérie, créée pour recueillir des dons. Elle était placée sous l’égide de la Fondation de France. Les autres financeurs sont le conseil départemen­tal des Bouches-du-Rhône (900 000 euros) ; le conseil régional (900 000 euros) ; la ville d’Aix (750 000 euros) et la métropole Aix-Marseille (500 000 euros).

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(Photo Dominique Leriche) Le président de la Région Paca Renaud Muselier, Agnès Rampal conseillèr­e régionale déléguée à l’Euro-Méditerran­ée, Martine Vassal présidente du conseil départemen­tal des Bouches-du-Rhône, Maryse Joissains, maire d’Aix-en-Provence entre autres, ont...

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