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En bon « Suisse », Manu Schmitt se devait de bâtir un effectif avec des couteaux issus du même pays. Comprenez des joueurs à plusieurs utilités. La plupart des marins jaunes peuvent ainsi évoluer sur plus d’un poste. C’est le cas de Luka Asceric, le meneur qui peut se décaler à l’arrière et même à l’aile. « Un couteau suisse offensif, sourit Schmitt. Il a un profil de joueur extérieur polyvalent et une panoplie offensive intéressante. » Ou quand la taille (2,03 m), immense pour un meneur, devient un atout. « Moi, que je joue aux postes 1, 2 ou 3, ce n’est pas trop important. Je manque de kilos, mais j’essaie d’être dur, intense... », explique le fils de Neno (l’ancien joueur du HTV), en plein apprentissage depuis ses débuts à Lille (Pro B) il y a deux ans.

« Je peux donner encore plus à l’équipe »

Son sourire et sa sérénité peuvent surprendre pour un garçon de 20 ans, qui découvre l’élite. Luka Asceric a déjà vu son temps de jeu monter en flèche en trois journées, passant de six minutes contre Boulazac à près de vingt face à Limoges. D’ailleurs, son coach a salué sa dernière prestration (2 points, 3 passes décisives et surtout 0 ballon perdu) : « Luka prend la dimension athlétique. Samedi, il a fait très peu d’erreurs. » Le joueur analyse : « Quand je rentre, j’essaie de contrôler un peu le rythme. J’essaie de maîtriser mon jeu et celui de l’équipe. Je peux donner encore plus à l’équipe, dans le scoring et la création, mais on va faire étape par étape, ce n’est que mon troisième match. » Le niveau de la Pro A n’intimide guère le Serbo-Autrichien. « Je ne vois pas tant de différences que ça avec la Pro B, mis à part le fait que ça joue plus propre. » Ça tombe bien, c’est exactement ce que le HTV attend de lui.