Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
« Ma saison est réussie »
Inspiré par le parcours de la grande classique italienne, Thibaut Pinot se place parmi les « outsiders », aujourd’hui, au terme d’une année qu’il estime positive
Thibault Pinot, comment avez-vous fait du Tour de Lombardie votre priorité de fin de saison ? J’ai pris - jours de vacances après le Tour de l’Ain (en août) .Aufuretà mesure de mes vacances, je sentais que je n’étais pas usé par la saison, j’ai décidé de continuer. Je fonctionne objectif par objectif, chaque chose en son temps. Quand le parcours du Tour de Lombardie est sorti, fin août, j’ai vu que c’était le même qu’en , quand j’avais fait un podium et ça m’a encore plus motivé. Lundi, je suis allé le reconnaître mais j’avais un très bon souvenir des routes, c’était juste un petit rappel. Il est bien pour moi. Dans l’idéal, un col en milieu de course permettrait d’user un peu plus les puncheurs mais c’est un beau parcours.
Quels sont vos adversaires, en priorité ? Nibali en premier, et Uran, qui a une pointe de vitesse. Derrière, on est une petite dizaine d’outsiders, avec Aru et aussi Quintana. Je me place dans les outsiders, en dessous de Nibali et Uran. À Milan-Turin (jeudi), ça ne s’est pas passé comme prévu, je n’avais pas de grandes sensations. Mais, pour la Lombardie, la distance est différente. Avoir autant de Français dans les protagonistes change-t-il quelque chose ? Oui et non. En course, on ne se rend pas trop compte sur l’instant. Quand Julian (Alaphilippe) ou Tony (Gallopin) attaque, on ne réfléchit pas trop à cela. On a des maillots différents même si, dans un final, ça peut jouer. Aux Trois Vallées Varésines, Alex (Geniez) m’a battu de quelques centimètres. J’étais déçu mais la pilule passe mieux.
Vous avez dit que le Giro était votre meilleur grand tour (e)... Cela peut paraître bizarre puisque j’ai déjà fait troisième du Tour de France (en ). Mais c’était dans le stress, c’était nouveau, un Tour un peu compliqué pour moi. Le soir des Champs-Élysées, j’étais très content bien sûr de finir sur le podium. Au Giro, c’était différent. J’étais assez serein, tranquille dans ma tête, j’avais un super groupe avec une super ambiance. Pour moi, c’était une aventure exceptionnelle. Je considère ma saison réussie: j’ai quatre victoires, une trentaine de top , ce qui veut dire que j’ai été là toute l’année, un jour sur deux dans le top . Mon Tour de France (abandon) est complètement oublié.