Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Trucs et astuces pour s’en sortir
Les étudiants se souviendront longtemps de la rentrée 2017. Sans le moindre regret. Les bonnes nouvelles – le gel des frais d’inscription, des loyers en cité universitaire et du prix du ticket de resto U – ont en effet vite laissé place aux ratés de l’admission post-bac et à l’annonce de la baisse de 5 €/mois des aides personnalisées au logement (APL). Pour les plus précaires d’entre eux (pour rappel: 800000 étudiants bénéficient des APL), cette dernière décision tombe mal. Car selon les études annuelles des deux principaux syndicats étudiants, le coût de la vie étudiante, lui, continue d’augmenter. Ainsi, pour l’Union nationale des étudiants de France (Unef), les dépenses étudiantes ont encore augmenté de 2,09 % pour cette rentrée. La Fédération des associations générales étudiantes (Fage) estime, pour sa part, la hausse du coût de la rentrée à 1,86 %. Sans surprise, le logement, qui représente plus ou moins 50 % du budget mensuel étudiant, est en partie responsable cette nouvelle hausse. Selon l’Unef, les loyers ont augmenté en moyenne de 2,12 % en région parisienne et de 1,53 % en province. La Fage dénonce également l’augmentation de l’assurance logement (+4,61 % en moyenne) et surtout de « la hausse spectaculaire » des frais de complémentaire santé, estimée à 8,73 % ! En comparaison de ce qu’il se passe dans les autres universités françaises, les étudiants inscrits à Toulon ne sont pas les plus mal lotis. Et pour cause : selon l’Unef, les loyers auraient baissé de 3,4 % sur un an. Des indicateurs à manipuler avec la plus grande précaution. Si l’on en croit location-etudiant.fr, les loyers toulonnais afficheraient une hausse de 3,03 % pour un studio et de 4,26 % pour un deux-pièces. Et le site immobilier étudiant d’ajouter : « Cette remontée des prix dans la majeure partie des villes étudiantes vient donner un coup d’arrêt à la baisse que nous avions constatée depuis 3 ans en province. » Pour faire face à des dépenses toujours plus élevées, certains étudiants n’ont pas d’autre choix que de travailler en plus de leurs études. Près de la moitié des étudiants ont ainsi une activité salariée. Problème : ces emplois alimentaires sont la première cause d’échec à l’université. Mais ce n’est pas tout. Au gré de l’étude de la Fage, on découvre ainsi que 65 % des étudiants sautent régulièrement un repas, ou que 32 % déclarent avoir déjà renoncé à des soins ! Heureusement, pour contrer ces difficultés, tout un tas d’initiatives se mettent en place pour venir en aide aux étudiants en situation précaire. Petit tour d’horizon.
Dossier : P.-L. PAGÈS plpages@varmatin.com Photos : D. Leriche, L. Martinat et P.-L. P.