Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Sylvie Vautier-Yvon: «Aller au-delà des difficultés économiques»
Avec sa collègue du Centre régional des oeuvres universitaires et scolaires (Crous), Sylvie VautierYvon est l’une des deux seules assistantes sociales présentes sur le campus de La Garde. Elle nous dresse le tableau social de l’université de Toulon.
D’après les syndicats étudiants, se loger est de plus en plus cher. Qu’en est-il à l’université de Toulon ? Même si le nombre des étudiants non originaires du Var a tendance à augmenter, Toulon reste encore une université de proximité. Beaucoup de nos étudiants sont donc logés chez leurs parents. Mais pour les autres, le logement représente un budget non négligeable. Hormis les quelque logements universitaires gérés par le Crous, et dont le loyer ne dépasse pas les euros, le prix moyen dans le parc privé atteint €. Comparé aux €, le montant maximal des bourses, ça pèse.
Au point de mettre toujours plus d’étudiants en difficulté ? C’est vrai qu’avec ma collègue on reçoit un public toujours plus nombreux. L’an dernier, on a réalisé un peu plus de entretiens et suivi plus de étudiants. Mais notre travail est d’aller au-delà des difficultés économiques auxquelles peuvent être confrontés les étudiants. Notre accompagnement est plus large et s’attaque aussi aux problématiques familiales, psychologiques.
Mais vous ne niez pas les impasses budgétaires de certains étudiants. Bien sûr que non et, dans la mesure du possible, nous nous efforçons d’y apporter des solutions. L’an dernier par exemple, étudiants ont été exonérés de droits d’inscription. Par ailleurs, depuis , on affecte une partie du fonds de solidarité et de développement des initiatives étudiantes à des actions purement sociales. En moyenne par an, étudiants en bénéficient, par exemple sous forme de chèqueservice ou de ticket de bus.