Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Matuidi, Blaise Runner

- M. FAURE

LLORIS : sous des hallebarde­s, le portier et capitaine des Bleus devait redoubler de vigilance. Il sort une parade miracle à la 36e après une première prise de balle litigieuse. Peu vraiment sollicité, il est néanmoins resté concentré.

SIDIBE : le Monégasque a pris des coups sur son côté droit, mais il a surtout proposé, notamment en début de match. Dans le dur en seconde période où il a perdu beaucoup de ballons.

VARANE : parfois attentiste, comme sur la triple action bulgare de la 36e, il n’a pas été très chahuté par les timides attaquants bulgares en première période. Important dans les airs et dans les duels, surtout après la pause, quand les Bulgares haussaient le ton. Un match de patron.

UMTITI : depuis l’Euro 2016, le Barcelonai­s a pris du poids dans cette charnière même si l’absence de Laurent Koscielny explique aussi sa titularisa­tion axe gauche. Comme Varane, pas franchemen­t ennuyé par l’adversaire, il a surtout essayé d’être l’un des premiers relanceurs des Bleus. Costaud quand il le fallait.

DIGNE : en l’absence de Kurzawa et Mendy, le Barcelonai­s au temps de jeu le plus famélique des 23 Bleus (94 minutes cette saison) disputait son 17e match en sélection, mais seulement le deuxième en compétitio­n officielle. Autant dire qu’il avait une certaine pression qu’il a parfaiteme­nt assumée puisqu’il est décisif sur l’ouverture du score. Très présent sur son côté, il a sans doute livré son meilleur match avec les Bleus et, peut-être, redistribu­é les cartes au poste d’arrière gauche. Une prestation de caractère, ce qui semblait lui faire défaut jusqu’ici.

TOLISSO : le milieu du Bayern Munich était la surprise du onze de départ alors qu’on attendait plus Rabiot. Relayeur droit, il s’est beaucoup projeté. Précieux et souvent bien placé, le Bavarois a pris rendez-vous même s’il a, parfois, perdu son calme face à l’engagement bulgare.

KANTE : pointe basse du milieu, il s’est parfois transformé en brise-lames. Des canes de feu avant de se blesser - ce qui est rare chez lui - et d’être remplacé par RABIOT à la demi-heure de jeu. Peu à l’aise au poste de sentinelle, le Parisien s’est fait bouger dans l’intensité et l’agressivit­é.

MATUIDI : très apprécié en Italie depuis qu’il a réussi ses débuts avec la Juventus Turin, le milieu était là pour le pressing et le harcèlemen­t mais surtout pour se projeter. Sur sa première sortie, il trouve les filets bulgares d’une reprise du gauche. Toujours aussi précieux. Son 9e but en Bleu. Pas un match incroyable mais il plante le but qui change tout et court encore à cette heure-ci.

GRIEZMANN : à droite dans le trident offensif, « Grizi » a bénéficié d’une liberté de mouvement considérab­le. Toujours aussi bon dans le jeu en déviation, c’est lui qui trouve Matuidi sur l’ouverture du score. Une bonne frappe de volée à côté (25’) avant de rentrer dans le rang.

LACAZETTE : préféré à Giroud, son coéquipier en club, l’ancien Lyonnais devait justifier auprès de Deschamps sa complicité avec Griezmann (les deux joueurs sont très amis dans la vie). Difficile d’imaginer que sa prestation d’hier ne bouleverse le sélectionn­eur même s’il est au départ du but de Matuidi en décalant Digne Globalemen­t, il a eu du mal à exister dans le jeu malgré une envie manifeste de bien combiner. Remplacé par PAYET.

MBAPPE : aligné à gauche, pour rentrer, il avait des jambes de feu pour débuter. Percutant, il a souvent amené de la folie même s’il a tendance à oublier les copains pour s’enfermer dans des séries de dribbles. Remplacé par GIROUD.

 ?? (Photo AFP) ?? Blaise Matuidi, buteur heureux à Sofia.
(Photo AFP) Blaise Matuidi, buteur heureux à Sofia.

Newspapers in French

Newspapers from France