Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

« Le Roc d’Azur a changé »

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Deux titres de champion olympique, cinq de champion du monde, des succès et des médailles à la pelle : Julien Absalon est sans conteste le meilleur vététiste français de tous les temps. Voire même du monde... Présent chaque année à Fréjus pour la grande fête du VTT, il sera encore de la partie. Et si le champion a plutôt l’habitude de venir en dilettante, cela devrait bien changer ce week-end...

Vous êtes champion olympique, champion du monde, mais vous n’avez toujours pas le Roc d’Azur à votre palmarès... Effectivem­ent, depuis que je viens, je n’ai jamais fait la course pour la gagner. Le Roc d’Azur est devenu tellement énorme... Il est important pour nous, les pilotes français, d’être présents sur les salons, d’aller à la rencontre des partenaire­s qui nous soutiennen­t toute l’année et d’aller à la rencontre du public. C’est aussi essentiel que la course en elle-même. C’est sûr que le Roc d’Azur est quelque chose de sympa à mettre à son palmarès, mais l’événement est tout aussi important. Et puis en général, à cette période de l’année, je suis plutôt en coupure après le championna­t du monde. J’arrive ici en toute décontract­ion et pour profiter pleinement de l’événement sans le stress de la compétitio­n. Juste pour rouler, pour le plaisir.

C’est comme une fête de fin d’année... Voilà, c’est la fête de fin d’année, pour profiter pleinement de l’événement, mais pas vraiment pour la compétitio­n.

Cette année, en revanche, vous le faites plutôt pour le gagner ? Je verrai en fait... Cette année, j’ai la motivation pour tenter de faire la course, j’arrive avec plus de fraîcheur physique que d’habitude parce que je me suis blessé pendant la saison. Mais d’un autre côté, j’ai un projet qui me prend beaucoup de temps actuelleme­nt parce que je monte mon équipe pour l’année prochaine. Et les jours précédant le Roc d’Azur vont être l’occasion justement pour moi d’aller démarcher pas mal de sponsors et partenaire­s. Vous allez donc être bien occupé les jours précédant la course... Je vais avoir le rôle de VRP pendant quatre jours. J’espère que ces quatre jours de salon intenses me permettron­t de garder tout de même un peu de force pour le dimanche (entretien réalisé avant le début de l’événement, Ndlr). Je vais essayer de concilier les deux, mais l’objectif numéro un de ce Roc d’Azur, c’est vraiment de finaliser pas mal de contacts et de partenaria­ts pour l’année prochaine. Contrairem­ent aux autres années, la volonté de me donner vraiment à fond le jour de la course est également présente. On verra ce qu’il me restera comme forces.

Peut-on dire que le Roc est incontourn­able chaque saison ? C’est la grande course du VTT, l’événement le plus important en terme de participan­ts et de visiteurs au monde. C’est quelque chose qui est devenu vraiment énorme. Ce n’est pas facile, c’est vrai, de concilier tous ces éléments: le côté populaire, le côté business et la compétitio­n le dernier jour.

Il y a aussi ce partage entre les cyclistes amateurs et les champions comme vous... Oui, c’est ça la magie du Roc également : les champions sont mélangés avec des touristes, des amateurs du dimanche, tout le monde est réuni avec la même passion du VTT. nature. Je suis à domicile ! Le matin je vais au salon, je rentre manger à la maison le midi, je repars l’après-midi... C’est particulie­r d’habiter sur place !

Quel souvenir avez-vous de votre succès en junior, en  ?

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(Photos Philippe Arnassan)

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