Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

La base a un nouveau commandant

Le lieutenant-colonel David Perrot a pris ses fonctions comme chef de corps de la Base école général Lejay cet été. Portrait d’un officier passionné

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Son papa était marin ; un de ses frères dans la Marine nationale ; son autre frère dans la gendarmeri­e… David Perrot était a priori destiné à faire carrière dans l’armée. Il est aujourd’hui lieutenant-colonel ! Et chef de corps de la Base école général Lejay depuis le 6 juillet dernier. Le natif de La Seyne a pris ses marques dans son départemen­t d’origine. Mais cette fois en centre Var. Aujourd’hui chevalier de la Légion d’honneur, chevalier de l’ordre national du Mérite, il a fait ses classes à Brest avant de passer trois ans (1993-1996) à Saint-Cyr, puis une année à Dax et avoir été élève… au Cannet-des-Maures en 1997-1998. Rencontre avec le nouveau patron de la base la plus célèbre du centre Var.

Quel fut votre parcours, depuis votre premier passage à l’EALAT en  ? À l’issue de ma formation ici, je suis parti au Régiment d’hélicoptèr­es de combat (RHC) de Compiègne. J’y ai pris le commandeme­nt de l’escadrille d’hélicoptèr­es de reconnaiss­ance (EHR) au sein de l’état-major. Puis, j’ai suivi une formation d’ingénieur d’essais en vol EPNER (École du personnel navigant d’essais et de réception), à Istres.

Puis ce fut l’École de guerre, à Paris ? Effectivem­ent, trois années en tant qu’officier de programmat­ion de drones, à Versailles, où j’habite toujours du reste. Je me partage entre Versailles et Le Cannet-des-Maures.

Vous êtes arrivé ici en provenance de Versailles ? Non, je suis d’abord passé au

RHC de Pau, au commandeme­nt d’un bataillon d’hélicoptèr­es. Avant d’intégrer enfin l’état-major de l’armée de terre.

Durant votre parcours, êtes-vous intervenu hors de nos frontières ? J’ai fait des séjours au Kosovo en , en Bosnie en , en Côte d’Ivoire en , au Liban en  et au Mali en .

Désormais affecté au commandeme­nt de la Base école général Lejay, quelles sont vos missions ? Je dois assumer la mission de directeur de l’aérodrome et de chef d’emprise, en charge de l’espace aérien R. Mais également la mission de chef de l’un des trois centres de formation, avec l’équipe Tigre et celle de la formation au NH.

Sur la Base école, de quels types d’appareils disposez-vous ? Nous disposons de  Gazelles,  Fennecs et  Pumas.

Et de combien de personnels ?  personnels militaires et  personnels civils.

Avez-vous un mot d’ordre personnel, une devise ? Absolument ! Je suis au service des forces par la passion et pour la France.

Qu’est-ce cela signifie pour vous d’être “au service des forces” ? Ma finalité est de former des mécanos et des équipages directemen­t opérationn­els. Des produits finis et projetable­s, afin d’être en mesure, notamment, de renforcer à la demande les unités opérationn­elles et les opérations extérieure­s. Aujourd’hui même, par exemple, j’ai dix personnels en opex (opérations extérieure­s).

Mais encore ? Nous disposons d’une capacité d’accueil de détachemen­ts en opération. Une zone de regroupeme­nt opérationn­el. Nous avons par exemple accueilli cinq détachemen­ts de pompiers en juillet/août l’été dernier.

Nous avons accueilli cinq détachemen­ts de pompiers ”

Et la “passion” ? C’est la passion de former, de voler, de servir. C’est la passion du travail bien fait.

Vous parliez également de la France… C’est ma finalité opérationn­elle : être au service de la France par les armes. Mettre l’accent sur la militarité de la base. C’est le leitmotiv, le fil conducteur de mon commandeme­nt. Que la Base école agisse comme un seul corps pour une mission unique : le bien collectif.

Au chapitre plus personnel, vous avez des passions, des projets ? J’ai pour projet notamment d’écrire un livre historique, voire patrimonia­l, sur la Base école. Je me donne deux ans pour le mener à bien. Mais il s’agira d’une oeuvre collective, afin d’associer les anciens et les jeunes. Je voudrais étudier l’ancrage historique de la Base école avec son environnem­ent.

Une autre passion ? La généalogie. C’est la transmissi­on du passé et du savoir. Mais j’aime également les arts décoratifs, le mobilier et l’Antiquité.

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