Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Bruxelles prône le dialogue
« Tout ça c’est mauvais pour la paix ! » Madeleina Kay, écrit des livres pour enfants sur le thème de l’Europe, qu’elle vend sur le Net. Cette Britannique de 33 ans, n’approuve pas les velléités d’indépendance de la Catalogne, pas plus que celle de l’Écosse même si elle lui accorde de bonnes raisons. L’Écosse n’approuve pas le Brexit et voudrait par contre, gagner son indépendance pour rester dans l’Europe. « Le Brexit a été décidé sur des mensonges. Pour la Catalogne c’est un peu pareil. Ce qu’il faut c’est discuter », estime-t-elle. Madeleina Kay participe à la 15e Semaine européenne des villes et des régions, à Bruxelles. L’ événement est aussi empoisonné parla crise catalane que le ciel bruxellois par les nuages gris. Il rassemble chaque année, pendant quatre jours quelque 6000 participants et 600 orateurs venus de toute l’Europe – représentants d’administration, universitaires et citoyens pour échanger sur leurs expériences, les développer, pour montrer également l’importance de ces échelons de proximité dans le processus décisionnel de l’UE.
« Les Catalans refusent la solidarité »
Hier soir, Bruxelles prônait l’appel au dialogue. Et KarlHeinz Lambertz, faisait inscrire à l’ordre du jour de la plénière du Comité européen des régions qu’il préside, un débat sur la question. « L’Union européenne ne peut rester indifférente. Il faut ouvrir des espaces de dialogue » déclarait-il, insistant sur « l’unité de l’Europe dans la diversité » et « le respect de l’Etat de droit. » Au fil de la journée, quelques langues s’étaient déliées. Pour dire par exemple que la Catalogne est une des régions les plus riches d’Europe. Elle fait partie, comme Provence-Alpes-Côte d’Azur, des régions dites développées, avec un PIB par habitant supérieur à 90 % de la moyenne communautaire. « Le problème c’est que les Catalans refusent le principe de solidarité, ils ne veulent pas partager et préfèrent se détacher », confie un ancien journaliste espagnol. Des positions complètement à l’opposé de ce que met en oeuvre la politique de cohésion de l’Europe qui vise à réduire les écarts entre les régions.