Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Monaco tombe de haut

Après une nouvelle défaite à domicile contre Besiktas (2-1) après celle de Porto (3-0), les Monégasque­s s’éloignent un peu plus d’une qualificat­ion en huitièmes de finale

- FABIEN PIGALLE

Dans l’idéal, il fallait gagner contre Besiktas. Mais surtout, ne pas perdre hier soir, après une série de trois matches sans victoire toutes compétitio­ns confondues, et un seul petit point au compteur en Ligue des champions. Monaco y a cru. Quatre minutes exactement. Quand Falcao a ouvert le score sur une action de classe – son 13e but de la saison –, on pensait les astres enfin alignés en faveur de l’ASM (30’). Mais cela n’a donc duré que quatre petites minutes, le temps qu’il a fallu à Besiktas pour égaliser grâce à Tosun. Un coup franc joué rapidement et Talisca déchirait le milieu monégasque complèteme­nt attentiste. Il trouvait Quaresma décalé qui centrait pour Tosun (1-1, 34’). Le début de la fin. Il serait facile, tentant, et pas tout à fait faux de résumer cette rencontre à une succession d’erreurs d’arbitrage. Mais ce serait travestir la vérité du jeu. Celle du terrain. Hier, il y avait un écart tactique et technique criant entre les deux équipes. Besiktas est un premier de poule qui a de la gueule. Les joueurs de Günes ont montré plus de certitudes, et c’est ce qui fait dire que le déplacemen­t le 1er novembre en Turquie pour le match retour risque d’être coton. En première période, les Monégasque­s ont d’abord été heureux de voir le drapeau de l’assistant se lever pour un hors-jeu de Babel qui ne l’était pas. Ça aurait déjà dû faire 0-1 pour le Besiktas et ça aurait été un match bien mal embarqué. Une erreur d’arbitrage qui en précédait une autre. Sur une chevauchée de Baldé, très bon, Pepe commettait une faute flagrante en tant que dernier défenseur. L’arbitre a vu jaune là où tout le monde espérait à juste titre le rouge. Et puis arrivait cette frappe d’Arslan après la pause (54’). Le milieu de terrain turc trouvait le poteau et le ballon revenait dans les pieds de Babel, hors-jeu. Mais l’assistant n’a pas plus été inspiré qu’en première période et laissait l’action se dérouler. Babel servait Tosun qui s’offrait un doublé. Fin de l’histoire. Avant cette rencontre en conférence de presse, Fabinho avouait qu’une défaite rendait la qualificat­ion « pratiqueme­nt impossible ».

La qualificat­ion toujours possible

Mathématiq­uement, pourtant, c’est encore possible parce que Leipzig l’a emporté sur Porto (3-2). Du coup, si l’ASM remporte ses trois derniers matches, elle passera en huitièmes. Alors oui, ce matin, c’est un peu dur à y croire. Pourquoi Monaco gagnerait ses trois prochains matches alors qu’il n’y est pas arrivé lors des trois premières journées ? C’est possible. Mais il va falloir se montrer moins naïfs. Toutes compétitio­ns confondues, Monaco en est à quatre matches sans victoire. Ça n’était plus arrivé depuis septembre 2015. Une autre époque. Depuis le début de cette nouvelle campagne, Jardim a expliqué qu’il ne fallait pas comparer avec la saison précédente. Le coach portugais avait pourtant décidé de bouger les lignes en titularisa­nt Tielemans au milieu, Sidibé à gauche, Baldé devant. L’ex-attaquant de la Lazio a montré une belle complicité avec Falcao. Mais pour voir un semblant de peps, il aura fallu attendre l’entrée de Rony Lopes avant l’heure de jeu, juste après le but du 2-1. Le petit numéro 20 est bien l’homme de ce début de saison et pourtant il a débuté sur le banc. Il faudra du temps pour que cette équipe de Monaco tutoie les sommets d’antan. Mais en Ligue des champions, le temps passe vite. Trop vite.

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(Photo Jean-François Ottonello) Fabinho et l’ASM n’ont pas su trouver la clé face au Besiktas de Hutchinson.

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