Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
La CGT locale interpelle Valérie Gomez-Bassac
« On vient dire tout le mal que nous pensons de la réforme du Code du travail menée d’une façon autoritaire, ce qui est paradoxal, puisque Macron se disait proche du peuple. » Hier matin, Christine Mauffrey, secrétaire générale de l’union locale CGT de Brignoles, ne masquait pas sa colère. Avec elle, une vingtaine de militants étaient rassemblés à Rocbaron devant la permanence de Valérie Gomez-Bassac, députée LREM de la 6e circonscription. Objectif : manifester contre les ordonnances de la réforme du Code du travail, suite à l’appel de l’union départementale de la CGT.
« Macron, c’est Robin des bois à l’envers »
Engagée depuis la journée d’actions nationale le 12 septembre dernier, cette révision suscite encore l’exaspération des syndicalistes. « Cette réforme favorise les licenciements sans motif, fragilise le CDI, et les patrons pourront jongler à leur guise avec les congés familiaux, les primes, et les horaires de travail », énumère Christine Mauffrey. Tout en revendiquant « vouloir la solidarité et le partage des richesses, et il y en a dans ce pays. » La délégation CGT était soutenue par l’équipe de William Mathevet, secrétaire de la section brignolaise du PCF : « Ces ordonnances sonnent la remise en cause des acquis sociaux de 1945, et ne font que durcir la loi El-Khomri. »
Rendez-vous avec la députée
Autant que le fond, c’est l’image du président de la République Emmanuel Macron que fustige la CGT : « Macron s’est permis de qualifier certains Français de “fainéants”. Lui, c’est Robin des bois à l’envers. Il prend aux pauvres pour donner aux riches. » Absente ce jour du fait de ses activités à l’Assemblée, Valérie Gomez-Bassac était représentée par son attachée parlementaire, Fatiha El Bayid. Laquelle a pris le temps de recevoir les militants qui lui ont fait part de leurs doléances. En rappelant leur volonté de « demander à Valérie Gomez-Bassac de ne pas ratifier en l’état les ordonnances, et de favoriser l’instauration du débat démocratique ». Suite à cette entrevue, Fatiha El Bayid affichait sa volonté de rester à l’écoute de tous : « Je ferai remonter ces revendications à la députée. Au niveau national, beaucoup de réformes vont vite, c’est normal qu’il y ait des discussions. Nous voulons améliorer le quotidien de tous, et c’est en échangeant que nous avancerons .» Les échanges se poursuivront le 4 décembre prochain, date de la prochaine entrevue programmée entre Valérie Gomez-Bassac et les militants de la CGT.