Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Ramel - Archimbeau, copains d’avants

Amis dans la vie, le deuxième ligne hyérois Joris Archimbeau et le pilier droit seynois Anthony Ramel seront adversaire­s dimanche lors du derby. Moment de détente avant le choc

- PROPOS RECUEILLIS PAR JEAN-CHARLES MARCELLI

Ils ont joué ensemble, dans la cage seynoise. L’un y est resté (Anthony Ramel), et l’autre (Joris Archimbeau), après trois ans en Rouge et Bleu, a fait un saut de puce (une puce de presque 130 kg, quand même) chez le voisin hyérois. Ils ont également connu la joie et le bonheur d’avoir été sacrés, ensemble toujours, champions de France avec la sélection Côte d’Azur. Enfin, ils ont en commun de belles oreilles en escalope, consécrati­on et noblesse ultime chez ceux que l’on appelle les « gros ». Car l’un est le pilier droit de l’Union sportive seynoise, et l’autre deuxième ligne du RC Hyères-Carqueiran­ne-La Crau. Et pour couronner le tout, ils sont amis dans la vie. « J’étais invité à son mariage cet été », confirme Joris. Deux copains d’avants, donc, qui ce week-end seront adversaire­s. Car tout l’ouest-Var attend ce moment avec impatience, et il arrive : dimanche, c’est jour de rugby et surtout jour de derby à Marquet, où l’USS affrontera le RCHCC. Mais avant les actes, voici les paroles avec ces deux complices, toujours prompts à se chambrer. Et ce, avec une vraie affection. Morceaux choisis. Tronchon-tronchon.

Comment analysez-vous votre début de saison ? Joris Archimbeau : Plutôt bon. La défaite contre Vienne nous plombe un peu, mais le point pris à Mâcon fait que pour notre objectif de maintien, c’est bien. Anthony Ramel : Pour nous, c’est plutôt moyen. On est mal rentré dans ce championna­t, même si on est dans les clous du fait d’avoir gagné à Dijon. Mais on en a perdu un à la piaule, il ne faudra pas en perdre un deuxième... Justement, le derby, c’est pour dimanche. Comment l’abordezvou­s ? A. R. : On va les raser d’entrée (ils se marrent tous les deux) ! Non, pour être sérieux, on a obligation de gagner, d’un point ou de dix, peu importe, mais c’est impératif pour faire basculer notre saison du bon côté. J. A. : Ça va être un match très dur. On va essayer d’être propres, et si on a la possibilit­é de prendre un point ou plus...

La date de ce match est cochée ? J. A. : Bien sûr, c’est la première chose que l’on a regardée quand le calendrier est sorti (Anthony approuve). C’est un match particulie­r, tout le monde a envie de le jouer, de le gagner. Et puis tout le monde m’en parle, j’habite et je travaille à La Seyne, je vous laisse imaginer...

Comment l’appréhende­z-vous ? A. R. : On a la pression sur nos épaules, car on est à la maison. Encore que, vu le classement (le RCHCC est coleader, Ndlr), c’est peut-être eux les favoris (« elle est facile celle-là », sourit Joris). Oui, c’est ça, on accueille le leader (« alors là, c’est pipeau », se marre encore Joris). Qu’est ce que cela vous fait de jouer chacun contre votre ancien club ? J. A. : En tant qu’ancien Seynois (il y a joué trois saisons, Ndlr), ça rajoute du piment. Et je suis content de revenir à Marquet, car cela fera aussi taire certaines mauvaises langues qui nous ont fait comprendre à l’époque que l’on n’avait pas le niveau. Pourtant, nous sommes quelques-uns, anciens Seynois, à être devenus champions de France de Fédérale , et on est maintenant en Fédérale . Et on va tout faire pour y rester. A. R. : J’ai fait mon école de rugby à Carqueiran­ne, et j’y ai joué trois saisons en seniors. Je suis resté très proche. D’ailleurs, je suis monté les voir jouer en finale, j’étais content de leur titre et j’ai même fait la bringue avec eux. Mais attention, dimanche, ce seront des adversaire­s.

Vos points forts et vos craintes pour ce match ? A. R. : Ils peuvent nous faire c..., c’est certain. Je les ai vus contre Villeurban­ne, c’est pas des pimpins. D’autant qu’en ce moment, nous sommes capables d’avoir des phases de jeu brillantes, et d’autres plus tristes. On se cherche un peu, mais on a un statut à assumer. J. A. : On a une bonne conquête, même si on doit régler certains trucs en touche. Conquête et discipline seront les points clés. Ils ont un super buteur, et une super ligne de trois-quarts, c’est leur point fort. Et on s’attend à un gros combat devant. On espère qu’il y aura du monde au stade, ça va être sympa.

Pour finir, une anecdote que vous n’avez jamais racontée sur votre copain ? J. A. : Il y en a beaucoup que l’on ne peut pas raconter dans le journal (ils se marrent tous les deux). On va juste dire que c’était un gros bringueur, qui s’est attendri depuis son mariage. Il encaisse moins bien. D’ailleurs, sur les quatre jours de l’enterremen­t de sa vie de garçon, on l’a couché à chaque fois avec Antho Viard (joueur du RCHCC et ancien Seynois lui aussi, Ndlr). A. R. : Bah, il se vante, mais il a la mémoire courte. Sur certaines bringues, je l’ai vu quelquefoi­s finir en broche à kebab (fou rire général).

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Joris Archimbeau vise au minimum un point face à ses anciens coéquipier­s.

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