Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Touche pas à ma Toussaint !
Pauvres enfants, dont on devrait, une fois de plus, chambouler les rythmes scolaires ! Toujours sans les consulter faute que leurs chefs de classe soient aussi considérés que les syndicats. Naturellement, le raccourcissement des vacances de la Toussaint n’aura pas lieu avant l’année prochaine. Si d’ici-là le ministre de l’Education nationale n’a pas reçu un congé définitif. Et l’on sera passé à côté d’une grande question jamais posée : à quoi occuper les professeurs lorsque les enfants que tous ces micmacs fatiguent beaucoup, se reposent ? A faire « la police au quotidien » lorsqu’ils sont affectés dans des banlieues difficiles ou à écrire des petits romans quand ils oeuvrent dans des quartiers résidentiels ? Peut-être, afin d’avoir leur portrait sur les murs des bâtiments où ils enseignent, certains éducateurs pourraient-ils faire des heures sup’ en politique. Tout le monde y gagnerait. Si François Bayrou avait continué à professer l’histoire, il n’aurait pas tenté d’y ajouter les pages les plus désopilantes. N’est pas Bayrou qui veut. Il faut avoir des relations privilégiées avec la Vierge, fréquenter quelques vieilles copines qui ne le sont plus et pouvoir se réfugier dans une mairie où l’on se donnera l’illusion du pouvoir. N’oublions pas les parents. Les plus courageux militent dans les associations tandis que les plus lucides se résignent à ce qu’il ne soit pas trouvé de solution avant que les chères têtes blondes aient perdu tous leurs cheveux.