Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Jour de derby à Marquet

Près de 2 000 supporters sont attendus à La Seyne pour le derby opposant l’USS au RCHCC. Les Seynois n’auront pas le droit à l’erreur s’ils ne veulent pas être distancés au classement

- SEBASTIEN BOTTASSO ET JEAN-CHARLES MARCELLI

C’est sans aucun doute le match de l’année qui va se disputer peu après 15 heures au stade Marquet. La rencontre que tout le monde attend. Aussi bien joueurs, dirigeants que supporters. On annonce d’ailleurs un stade archi-comble, ce qui devrait faire oublier, l’espace d’un après-midi, le peu d’affluence constaté depuis le début de la saison. Une enceinte prête à s’enflammer quand on connaît l’importance de cette rencontre. Notamment pour les Seynois qui ont du mal à trouver la bonne carburatio­n depuis le coup d’envoi du championna­t. Apathiques face à Mâcon, guerriers à Dijon, orgueilleu­x contre Agde, découragea­nts à Nîmes... On espère que la bande à Manu Boutet et Stéphane Aureille montrera un visage conquérant face au RCHCC.

La pression sur La Seyne

La pression du résultat est d’ailleurs clairement sur leurs épaules compte tenu des objectifs fixés en début de saison : finir à l’une des trois premières places de la poule et accéder aux demi-finales, comme en mai dernier. Alors même si le RCHCC est actuelleme­nt leader (à la faveur notamment d’un calendrier favorable, quatre réceptions pour un déplacemen­t), l’USS a un statut à assumer. Ce que n’a pas manqué de relever Anthony Ramel cette semaine, ni le président Patrick Philibert qui a tenu un discours plutôt musclé à ses joueurs mercredi soir. La Seyne n’a pas le droit de se manquer face à un adversaire qui n’a pas le même impératif de résultat et qui – dans ces conditions – a tous les atouts pour faire trembler l’USS dans son antre. Les coéquipier­s de Julien Capdeillay­re devront d’abord relever le défi de la mêlée fermée, malgré l’absence d’un des leaders de combat, Jérémy Falip, encore suspendu. C’est donc un ancien de la maison hyéro-carqueiran­naise, Kévin Piraux, qui sera titulaire. Avec les blessures de Doukbi, Gravier et Barjavel, les expériment­és Sénac et Vervoort seront alignés en deuxième ligne, obligeant Nicolas Garcia à officier comme suppléant à ce poste. La troisième ligne voit le retour de Manu Marin, toujours précieux dans les zones de ruck, entouré des aériens Le Strat et Capdeillay­re. Derrière, en revanche, aucune surprise. Manu Boutet préfère utiliser Ramoka comme « impact player », d’où sa présence sur le banc aux côtés des jeunes Bauer et Bocherens. Soit vingt-trois bonhommes qui ont le devoir de se faire respecter sur leurs terres, tout en profitant de ce derby pour enfin lancer leur saison et donner envie au public de revenir dans les travées de Marquet. Du côté du RC Hyères-Carqueiran­ne-La Crau, on ne se prend pas vraiment le chou pour ce qui constitue le plus court déplacemen­t de la saison. Même si, comme le précise le coach Greg Le Corvec : « C’est quand même un match différent des autres. Pour autant, ce n’est pas un match de phase finale, le perdant ne sera éliminé de rien. La Seyne a la suprématie dans le départemen­t à ce niveau depuis presque 15 ans, et nous, on va simplement tenter de montrer qu’on est là ».

« Un match bonnard »

L’effectif hyérois, où apparaît pour la première fois le pilier géorgien Mchedlishv­ili, sera un brin diminué, avec les forfaits de Colati (genou) et Schonenber­ger (épaule), touchés contre Dijon. Mais le RCHCC aura néanmoins fière allure. « On va faire ce que l’on sait faire, poursuit Le Corvec. C’est un rendez-vous électrique, avec de la tension. C’est quand même un match bonnard. » On en salive d’avance. Le seul bémol pourrait venir de la météo. Il est en effet annoncé un mistral à 100 km/h sur Marquet...

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