Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Mitroglou, un grand attaquant pour une grande affiche ?

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Même pas peur ? Kostas Mitroglou a déjà vécu les derbies sous haute tension Olympiakos-Panathinaï­kos ou Benfica-Sporting et à l’heure du clasico français, le « grand attaquant » que s’est payé l’OM arrive en confiance après son premier but sous ses nouvelles couleurs. « Il connaît ce genre d’atmosphère, il l’a vécu avec nous », explique Christian Karembeu, conseiller du président de l’Olympiakos, club où s’est révélé le buteur grec. « L’adrénaline, il l’a dans le sang. Kostas c’est un buteur mais aussi c’est un gagneur. Il n’aime pas perdre. Il a toujours envie de faire la différence seul. Quand il va commencer à marquer, tout le monde va savoir qui il est. » Car Mitroglou n’est pas Diego Costa ni Olivier Giroud, le genre de « grantattak­an » dont rêvaient les supporters marseillai­s au mercato. Son prix,  millions d’euros pour la moitié du contrat avec Benfica, le fait qu’il est arrivé blessé et sa moindre notoriété par rapport aux attaquants cités lui ont valu un accueil poli mais frais des fans. Ménagé jeudi contre Guimaraes (- pour l’OM), Mitroglou devrait occuper la pointe de l’attaque contre Paris, pour sa première titularisa­tion dans un Vélodrome qui attend de voir enfin cette fameuse recrue. Mitroglou va donc commencer l’ascension du Vélodrome par la face nord, un Clasico dont le PSG est archi-favori. n’importe quel déplacemen­t « lambda » de L1 ? En dépit de l’interdicti­on de déplacemen­t à Marseille pour des raisons de sécurité, certains supporters parisiens ont même tenu à encourager leur équipe juste avant leur départ du Bourget, tandis que le Vélodrome risque de s’approcher dimanche de son affluence record (65 252 spectateur­s l’an dernier). « OM-PSG c’est un grand match. Plus important ici en France mais aussi pour le football mondial. C’est important pour les supporters en France. Les joueurs français vont transmettr­e l’importance de ce match aux autres », a tenu à rappeler l’entraîneur parisien Unai Emery, tout en soulignant que l’OM restait un club plus titré que le PSG, avec neuf sacres nationaux contre six. « Chaque année, je prends encore plus d’amour pour ce maillot. Je comprends encore mieux ce que signifie un clasico pour les supporters, pour nous, le club aussi », a confié le défenseur du Paris SG Marquinhos, l’un des cadres du groupe. À Marseille, « les joueurs eux-mêmes vous le disent, pas besoin de motivation » explique l’entraîneur olympien Rudi Garcia, et ce même si son équipe a connu quelques soucis défensifs en championna­t, à l’image de son nul à Strasbourg dimanche dernier (33).

Le match nul, un « très bon résultat »

« On joue pour gagner, a-t-il déclaré, mais il y a trois résultats possibles : si on fait nul, c’est un très bon résultat, si on perd on essaiera que ce soit dignement, et si on gagne ce sera un exploit. » Mais comment y parvenir ? Si depuis la gifle à Monaco (6-1), l’OM a réussi à trouver l’équilibre avec un milieu solidifié autour de deux n°6, le reposition­nement de Dimitri Payet en position de n°10, ou encore l’entrée dans le onze titulaire de Jordan Amavi, le PSG n’a pas affiché de grandes failles. « Il faut couper les transmissi­ons vers Kylian (Mbappé) et Neymar et isoler les

deux », juge l’ancien Parisien Jérôme Alonzo, alors que le centre de gravité a migré de l’entrejeu à la « MCN », son redoutable trident offensif. « Avec les supporters, cette pression que les joueurs vont avoir sur les épaules grâce à eux, l’OM peut faire quelque chose », estime de son côté l’ancien olympien William Gallas. Mais selon Marquinhos, il ne faudra pas trop compter là-dessus : « Moi j’aime bien respecter tous mes adversaire­s. Si on rentre avec une bonne intensité, avec une bonne mentalité, on peut faire un très gros match comme on l’a fait l’an dernier ». L’OM est prévenu !

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