Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Satané péché d’inconstance
Même avec les moyens du bord, les Nantais ont serré les dents pour écarter de leur route l’une de leur bête noire attitrée, Saint-Raphaël, qui aura une fois de plus craqué sur la fin
Quand on n’a plus de pétrole à mettre dans le moteur, mieux vaut avoir des idées... ou des solutions de rechange en forme. Côté nantais, point de Nyokas, fraîchement opéré, de Claire toujours convalescent, de Klein que l’on a cru remis mais finalement toujours souffreteux, et certes avec un Lazarov mais qui n’allait pas même poser un bout de semelle sur le taraflex de la Trocardière. Pourtant, le SRVHB a subi, un peu trop, les assauts à répétition de (E Matulic efficace comme jamais, Gurbindo éclairant le jeu dans toutes les situations et surtout une force collective capable de prendre l’ascendant (4-3, 5e puis 10-6 14e). Simicu retrouvant son lustre et Popescu plus que vigilant dans ses cages permettaient aux Raphaëlois de maintenir la pression (15-14, 29e ; 18-17 37e), mais ces bougres de Nantais variaient les options avec réussite (22-19, 42e) et bousculaient les certitudes varoises. « On s’est bien trop mis en difficulté en seconde période… Je pense que l’on doit avoisiner les quinze pertes de balle. Ce n’est pas possible dans pareilles conditions de tenir un résultat, soupirait Caucheteux. On se rend compte rapidement quand on joue une équipe comme Nantes que malgré un grand nombre de blessés, cela fait plus que limiter la casse. Avec des Lagarde et Gurbindo pour tenir la baraque, c’est plus compliquer à gérer. On a beau se parler, communiquer, on ne montre pas le visage d’une équipe aussi fortement soudée que le H. »
Transformer la frustration en motivation
Péché d’inconstance que celui du SRVHB depuis de saison, et qui allait lui coûter au final très cher dans le dernier quart d’heure, les hommes de Da Silva ne parvenant plus à enrayer les rouages locaux (29-24, 52e) : « C’est le mal numéro un. Les gars oublient que pour avoir la performance, la densité - que nous avons c’est une certitude - ne suffit pas sans la constance. Quand la frustration arrive, ils n’arrivent pas à la transformer en motivation. J’espère que l’on apprendra de cette semaine car novembre va être crucial pour nous. » Jusqu’au bout , les Varois buvaient ce huitième jusqu’à la lie, voyant Dumoulin fermer la porte sans un frémissement, dans le jeu comme au penalty.