Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Un projet d’intérêt général inscrit dans les orientations régionales
Le projet TechnoVar est né en 2012 de la nécessité de penser le traitement des ordures ménagères sur le long terme. Le contexte de la fin des traitements dits « classiques », tels que l’enfouissement et l’incinération des déchets a conduit à la réflexion sur de nouveaux modes d’élimination des ordures ménagères. Déjà en 1992, la loi du 13 juillet obligeait à ce que ne soient enfouis, à partir de 2002, que les déchets ultimes, invitant de fait au recyclage et compostage par la mise en place de filières de tri sélectif. Mais à l’heure actuelle, une grande partie de nos déchets reste encore stockée en décharge. Pour y remédier, la loi du 17 août 2015 « relative à la transition énergétique pour la croissance verte » préconise la réduction de 30% des quantités enfouies en 2020 par rapport à 2010, et de 50% en 2025… Pour pousser à la recherche de solutions alternatives à l’enfouissement, l’État joue d’un argument coercitif avec sa Taxe générale sur les activités polluantes (TGAP). De 10€ la tonne initialement à 23€ aujourd’hui, et jusqu’à 40€ dans un avenir proche, frapper au portefeuille les collectivités et par rebond les usagers est censé permettre une réduction drastique du volume de déchets enfouis. C’est aussi en ce sens que le Plan de prévention et de gestion des déchets non dangereux du Var (PPGDND) a été révisé en 2014, et repris à son compte par la Région en juillet 2017. L’un des principaux objectifs du nouveau plan réside dans le recyclage et la valorisation matière, organique et énergétique, des déchets. Ce schéma inclut la perspective de la fermeture du site d’enfouissement du Balançan, arrivé à saturation en 2018. Faute d’alternative et si l’autorisation d’exploiter le site pour dix ans supplémentaires venait à être rejetée par l’État, le coût du traitement des déchets des habitants du centre Var et de Provence verte serait amené à exploser. Face à ces diverses contraintes, le projet TechnoVar porté par le Sived NG vise à stabiliser les coûts grâce à la diminution des tonnages destinés à l’enfouissement, diminuer l’impact environnemental, développer la valorisation énergétique, se conformer à la réglementation, le tout sans se substituer à la dynamique actuelle du tri à la source par les usagers.