Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

« Si on gagne contre l’OM, ça change tout »

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La période actuelle est difficile. Y a-t-il eu trop de départs à l’intersaiso­n selon vous ? Il y a eu du changement. Mais je ne suis pas du genre à polémiquer, à commenter le travail des autres. C’est le boulot du président, le club a décidé de faire ces choix et les raisons lui appartienn­ent. Le club a recruté de bons joueurs, mais ils doivent s’acclimater parce que ce n’est jamais évident d’arriver dans un nouveau club.

C’est la crise à Nice ? La crise, non ! (sourire en coin) On a perdu quelques matchs... Contre Marseille, si nous ne prenons pas le premier but aussi vite, je suis convaincu que l’on gagne. Contre Montpellie­r, Alassane et moi avons une énorme occasion. Si je marque, on ne perd pas. La Lazio, si je marque sur l’action où je dribble le gardien mais que je frappe à côté, on ne perd pas ce match. Il faut un peu de chance, parfois. Si tu gagnes contre la Lazio, ça change tout. Si tu gagnes contre Marseille, ça change tout aussi. Ce sont les particular­ités du foot, parfois ça ne s’enchaîne pas comme tu l’imaginais.

Contre Strasbourg, on a senti une équipe en manque de confiance. Ce n’est pas un manque de confiance. Il y a beaucoup de jeunes joueurs dans cette équipe. J’entends les critiques, mais vous, les journalist­es, quand vous critiquez Nice, vous devez comprendre que vous ne vous adressez pas seulement à des Dante ou des Mario. Parce que moi, je m’en fous, ça ne m’atteint pas. Mais pour un Vous pensez que la presse est trop dure ? Moi, je pense que la presse française est tranquille. Elle n’est pas aussi dure que la presse italienne au niveau du foot, ou que l’Angleterre sur le plan de la vie privée. Mais pour un jeune joueur de - ans, le ressenti est forcément différent.

Par exemple, vous pensez qu’on est trop sévère avec Cardinale ? Je n’ai pas vu ce qui a été écrit et dit à son sujet. Mais « Cardi », selon moi, c’est un bon gardien. Je ne le dis pas parce que c’est mon coéquipier, parce que si je pensais qu’il était mauvais je le dirais de suite. Son problème, c’est qu’il écoute trop les journaux. Il devrait aller sur le terrain en ne pensant qu’à une seule chose, ne pas prendre de buts, garder en tête « Si un attaquant se rapproche de moi, je le massacre ! » C’est tout ! Le foot se joue sur le terrain, pas dans les journaux. Je le répète, c’est un jeune joueur et je peux comprendre que les critiques dérangent. Mais si tu les regardes trop, tu ne progresses pas, tu régresses. Il doit juste s’entraîner et comprendre qu’il est vraiment fort. Il nous a sauvés sur de nombreuses parties la saison dernière.

Quand vous laissez tirer le penalty à Plea contre Marseille, c’est une facette de votre personnali­té qu’on découvre. Il y avait -, j’avais déjà marqué. Normalemen­t, c’était à moi de le frapper. Mais j’ai pensé que s’il le marquait, il aurait eu encore plus d’envie pour les dix dernières minutes et m’aurait aidé à marquer le quatrième but. J’ai pris la balle, je lui ai demandé «Tu le sens ? » Il m’a dit oui, alors je lui ai dit « Vas-y, tire-le toi ! » C’était pour ça et non pour autre chose. Mandanda, je le connais. Et je lui ai dit : « La prochaine fois, je te le frappe moi ! » (Il sourit)

Comme quoi Mario est capable de faire marquer ses coéquipier­s aussi. Moi, je veux gagner. Tu ne peux pas marquer sur chaque match. Parfois, les défenseurs te marquent très bien tout au long d’une rencontre, et pour marquer tu dois donner le ballon à un coéquipier. Ça me va. Personnell­ement, j’aimerais marquer tout le temps. Mais si on gagne et que je ne marque pas, je suis content quand même.

Lucien Favre a parfois eu des mots durs contre vos prestation­s, notamment contre Naples. Comment le gérez-vous ? Après Naples, j’ai eu une discussion avec le coach. Je lui ai dit : « Ce que vous avez dit à mon sujet est juste ». S’il veut, il peut même me dire : «Tuasété affreux et dimanche prochain, tu ne joues pas. » Mais contre Naples, ce devait être mon premier entraîneme­nt après ma blessure. Je ne pouvais donc pas être à %. C’était une rencontre importante, il y avait de la pression, et probableme­nt que dans un autre contexte il n’aurait pas dit ça.

La presse française est tranquille”

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