Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
La tête à l’envers
Le HTV a concédé vendredi son troisième revers de rang à l’extérieur. Il paye cher ses trous d’air, pas aidé non plus par ses habituels cadres en dedans
Les symptômes sont toujours les mêmes. Hyères-Toulon est victime de ses temps faibles. Parfois ça passe, mais au Portel vendredi soir (75-62), comme lors des deux déplacements précédents, ça casse. État des lieux.
Fatals passages à vide
Sans trop comprendre pourquoi, le HTV a explosé à deux reprises, en milieu de 2e quart (de +1 à -15) puis en début de 4e (de -5 à -19). « Ces deux mauvais passages sont rédhibitoires. On prend un éclat, on montre de la frustration et on enchaîne les erreurs, ne peut que constater Manu Schmitt. Cela ne tient pas à grandchose : à trois lay-ups ratés et deux rebonds offensifs concédés sur lancers francs... » « C’est dommage car quand on revient à -5, la salle se tait et il nous manque ce petit pas de plus », remarque le poste 1-2 varois Luka Asceric. L’apprentissage continue...
Les cadres tirent la langue
Le jeu du HTV est ultra-dépendant de son trio US Smith - Cowels - Arnold. Le meneur Terry Smith, gêné au genou de manière récurrente, n’est pas à 100 %. De surcroît malade vendredi, cela s’est vu au Chaudron (4 pts à 22% et, pour la première fois, aucune passe décisive – pour 0 d’évaluation). Quant à Ray Cowels, il n’a plus son exceptionnel rendement du début de saison. Sur les trois premières journées, il tournait à 25,7 pts de moyenne pour 22 d’évaluation. Ces chiffres sont tombés lors des quatre dernières : 14 pts et 5 d’évaluation. Au Portel, l’arrière a dû se sentir bien seul à essayer de secouer le cocotier et il termine malgré tout meilleur marqueur varois (21 pts). Le cas de Reggie Arnold semble plus préoccupant. L’ailier a certes noirci sa feuille de stats (9 pts, 6 rebonds, 5 passes), mais il semble traverser une panne de confiance depuis quelques semaines. Vendredi encore, il a trop voulu tirer la couverture sur lui. Et il a parfois paru freiner certains systèmes offensifs. Surtout, il n’a pas permis à son équipe de recoller dans le 3e quart quand c’était possible, enchaînant un incroyable lay-up raté – encore! –, deux lancers francs gâchés et un ballon perdu. « Reggie était très malade, nuance aussitôt Manu Schmitt. Mais c’est vrai qu’il traverse une période difficile. J’attends qu’il soit plus consistant, comme en début de saison. J’ai besoin d’un bon Reggie et là, il était un peu en deçà. »
Prénom chahuté
Ferdinand Prénom a vécu sa soirée la plus compliquée de la saison. Au-delà de ses stats (3 pts, 1 rebond, -1 d’évaluation), le pivot a été pris en grippe par le public portelois. Son statut d’ancien joueur de Boulogne-sur-Mer, le club voisin et rival, n’a sans doute pas aidé. « Ça fait partie du jeu. Ça l’a pas mal frustré et il faut qu’il passe au-delà de la frustration. Il va apprendre de situations comme celles-là », commente son coach, qui découvrait par ailleurs l’ambiance surchauffée et « extraordinaire » du Chaudron.