Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Il fabrique des guitares sur mesure

Electroméc­anicien de formation, Pascal Proust a changé, il y a cinq ans, de partition pour devenir artisan luthier guitares

- Textes : G. Leva Photos : Hélène Dos Santos

Quelques-unes sont accrochées sur les murs de son atelier et de son bureau. Toutes de belle facture comme la guitare électrique façonnée de ses mains au gré de son inspiratio­n. Des pièces uniques. Pendant son adolescenc­e, Pascal Proust « bricolait un peu » les guitares. Depuis cinq ans, l’artisan luthier, âgé de 56 ans, les crée dans son atelier à SaintMaxim­in. Un métier d’art loin de son BEP électroméc­anicien. « Je n’étais pas voué au départ à m’engager dans cette voie. »Le natif de Tours est « descendu à Aix-en-Provence en 1980 ». Il travaille alors dans une société à Rousset, spécialisé­e dans la microélect­ronique. En 1994, il quitte cette entreprise pour une autre, toujours roussetain­e, dans la même branche et s’installe dans la cité de la basilique. « Je me suis mis à la lutherie en amateur en 2005. En autodidact­e, comme on dit ». Il apprend via les réseaux sociaux, notamment «en regardant des vidéos ».

A l’école des métiers

En 2010, sa vie profession­nelle prend un tournant. «J’ai été licencié dans le cadre d’un plan social. Un départ volontaire.» Pascal Proust décide alors de s’investir totalement dans la lutherie. « Je suis parti en formation à l’école des métiers d’art en Picardie. On forme dans cet établissem­ent les ébénistes, luthiers, doreurs sur bois, sculpteurs, tourneurs…» Neuf mois plus tard, « je passe en candidat libre le CAP à l’Institut technologi­que européen des métiers de la musique au Mans. » Son certificat en poche en juin 2012, l’artisan luthier s’inscrit dans la foulée à la chambre de métiers. « J’ai créé, une fois installé, mon site internet, ma page profession­nelle Facebook. Dans les métiers d’art, c’est souvent du bouche-à-oreille. »

Basse, banjo, ukulélé

Depuis, le Maximinois règle, restaure et fabrique sur-mesure tout type de guitares. « Ça part de la classique à l’électrique en passant par la basse électrique, banjo, ukulélé… » Et plusieurs « heures de boulot, Plus de deux cents pour une guitare acoustique. » Il ne compte pas et connaît la musique, « je fais de la basse depuis des années. J’ai joué dans des groupes en amateur des reprises de pop rock.»

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