Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Forcalqueiret et Rocbaron font projet commun
Lancé fin 2015, le projet de centrale solaire, mené avec la commune de Rocbaron, se précise. L’entreprise Urbasolar, en charge du dossier, s’est rendue sur le futur site
C’est un projet de longue date dont les pièces s’assemblent petit à petit. Engagées depuis fin 2015 dans la création d’un parc photovoltaïque, les communes de Rocbaron et Forcalqueiret comptent implanter l’infrastructure sur le site du Défens, au nord de la Verrerie. Une installation sur 23 ha, dont 13 seraient sur le territoire de Rocbaron, contre 10 pour Forcalqueiret. La semaine dernière, Romain Poubeau, chargé d’affaire pour l’entreprise Urbasolar, responsable de l’aménagement du parc, s’est rendu sur le site pour y effectuer des repérages d’accessibilité. Il était accompagné du maire de Forcalqueiret, Pierre Gauthier, et d’Hélène Roudden, responsable du service d’urbanisme de Rocbaron.
panneaux
Imaginé une première fois en 2010 par la commune de Rocbaron, un parc photovoltaïque était alors espéré sur le site Les Pélades. Le projet avait alors dû être abandonné en raison de contraintes techniques et financières. Cette fois, grâce à la mutualisation du foncier entre les deux communes, l’optimisme est de mise. La future structure devrait compter 45 000 panneaux photovoltaïques : « Le projet est solide. Le rendement des panneaux a doublé en quarante ans, nous serons donc assurément gagnants », affiche Hélène Roudden. Ce à quoi Pierre Gauthier ajoute : « La production représenta l’équivalent en consommation de 9000 foyers, soit de 20 000 à 22 000 habitants. C’est-à-dire l’équivalent de la consommation d’électricité de Forcalqueiret, Sainte-Anastasie, Garéoult, Rocbaron, Néoules et La Roquebrussanne. » Urbasolar assurera le financement de l’aménagement et l’entretien du parc. Tout en payant un loyer à Forcalqueiret pour la location du terrain, en plus des taxes foncières et d’aménagement.
Respecter la nature
Aménagé sur un site classé milieu forestier, sur une colline, pour bénéficier d’une bonne exposition au soleil, le parc doit tenir compte des enjeux environnementaux. « Nous menons des études sur le comportement de la faune et de la flore avec des bureaux d’études spécialisés. Le but est d’impacter le moins possible la nature », rappelle Romain Poubeau. Pour limiter cet impact, les travaux pourraient être principalement menés en automne et hiver, «des périodes où l’environnement sera moins touché ». Pour remplacer les 23 ha qui devront être défrichés, la loi impose de reboiser d’autres zones sur le double de la surface ponctionnée. «La DDTM (Direction départementale des territoires et de la mer) déterminera sur quelles parcelles. Avec les incendies ce ne sera pas du luxe», commente Pierre Gauthier. À noter qu’une haie d’arbres sera plantée en bordure du site pour masquer au possible les installations. Enthousiaste quand au futur parc, Pierre Gauthier vise le long terme : « Nous allons produire de l’énergie renouvelable qui rapportera au constructeur et aux communes. Je pense que c’est l’énergie de demain. »