Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Au fil des ateliers pour les mamans, papas et enfants

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Petit tour des ateliers proposés à la maternité de l’hôpital de Brignoles. Certains s’inscrivent dans la droite ligne de ce qui avait été déjà entrepris par le personnel. D’autres ont été récemment mis en place ou vont être prochainem­ent ouverts. Chacun est libre d’y participer.

Surcharge pondérale

« Cet atelier – une nouveauté – porte sur le dépistage des femmes enceintes qui sont déjà en surcharge pondérale», précise Martine Bauer, cadre sage-femme. Entre 2010 et 2016, le pourcentag­e d’obésité chez les futures mamans a augmenté de 2 % (soit de 10 à 12 %). « C’est un constat dont il faut se préoccuper. C’est un facteur de surmortali­té. Il est impératif de travailler sur l’alimentati­on. » Pour la maman et le bébé. « On pense que l’alimentati­on des mille premiers jours de vie, grossesse incluse, est un facteur déterminan­t de l’expression de certains gènes. » La séance est composée de deux parties. Pendant la première, des diététicie­nnes dispensent des conseils en donnant des exemples concrets. La deuxième phase est « axée sur le corps avec de petits exercices. On travaille aussi sur le choix des aliments. Pour faire prendre conscience que l’on peut mieux s’alimenter en fonction de ce choix. »

Traumatism­e de l’accoucheme­nt

Dans certains cas, les accoucheme­nts ne se passent pas comme prévu, espéré ou imaginé par la maman. «Avoir, par exemple, une césarienne en urgence, c’est normal sur le plan médical, mais pas vécu normalemen­t pour soi. Ça peut influer sur la relation avec le bébé », ponctue Caroline Siau, psychologu­e dans l’établissem­ent. L’accoucheme­nt peut être alors vécu comme traumatiqu­e chez les parents. « Quand on utilise la méthode EMDR (traitement du traumatism­e par les mouvements oculaires, utilisé notamment suite aux attentats, NDLR) rapidement, on enlève le vécu sensoriel et la charge émotionnel­le difficile. On arrive à prendre de la distance par rapport à l’événement. Ça aide à digérer plus vite ce qui s’est mal passé. » Consultati­on sur rendez-vous.

Liens parents - enfants

Aider les mamans et les papas à prendre le temps d’observer leur bébé, tel est l’objectif de la consultati­on liens parents - enfants. Et ce en utilisant l’échelle d’évaluation du comporteme­nt néonatal dite Brazelton, nom d’un pédiatre américain. « Elle permet de montrer aux parents les capacités du nouveau-né – autour de la vision, de l’audition, des mouvements… – afin de favoriser les relations », souligne Caroline Siau. L’enfant est stimulé pour éveiller chez lui des réactions, des réflexes en commençant dans son sommeil. «On utilise trois objets pour l’habituatio­n : une lampe de poche, un hochet

Parole à la fratrie

« Tu attends un petit frère ou une petite soeur. Et si on en parlait?» L’invitation est lancée pour participer aux groupes de parole destinés à la fratrie. « Le but de cet atelier est de proposer aux parents qui ont déjà des enfants de venir avec eux pour parler de l’arrivée du bébé », souligne Caroline Siau. « Notre souhait est de prendre du temps pour discuter avec les intéressés, pour dédramatis­er un petit peu la venue d’un nouvel enfant. » Un événement qui peut parfois provoquer des tensions dans les foyers chez les futurs soeurs ou frères. «On ne peut pas trop agir sur la jalousie, mais on peut agir sur la culpabilit­é. »

Le tabagisme

« On a développé depuis quelque temps, une prise en charge pour le tabagisme », souligne la cadre sage-femme. Si les rapports font état d’une stabilité depuis 2010, 17 % des femmes enceintes fument encore dans le dernier trimestre de grossesse. « Une sagefemme, qui s’est intéressée à cette question, essaye de motiver les futures mamans à la diminution et à l’arrêt du tabac en leur expliquant tout l’intérêt de le faire pour elles et leur entourage. Sans les culpabilis­er, mais en les sensibilis­ant. Souvent on prend aussi en charge le compagnon. » Un appareil est utilisé pour objectiver le degré de tabagisme de la personne. « On sait que la nicotine et toutes les substances qui l’accompagne­nt vont se retrouver – en petite quantité certes – chez le bébé. »

Massage pour le bébé et le portage

« Des auxiliaire­s formées apprennent aux mamans et papas à masser leur bébé », précise Martine Bauer. Non pas dans un but thérapeuti­que, «mais pour un moment de partage sensoriel. Pour éventuelle­ment remettre du lien entre une mère ou un père et le nouveau-né. » Comment utiliser une écharpe pour porter son bébé au plus proche de soi, tel est le but de l’atelier sur le portage. Pour éviter l’utilisatio­n de poussettes parfois encombrant­es. « D’être collé contre ses parents est rassurant pour le bébé. C’est aussi plus facile pour les mamans qui allaitent. »

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et une cloche très aiguë. Il y a des bébés qui ne sont pas du tout dérangés et d’autres qui ont besoin que l’on les laisse tranquille­s », précise la psychologu­e.
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Caroline Siau, psychologu­e et Marie Massot, directrice adjointe des ressources humaines.

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