Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
L’épineuse question du foncier
Pour l’heure, Émilie n’habite pas sur les lieux de son exploitation. Et si elle s’apprête à déposer un permis de construire, les choses ne s’annoncent pas simples. « C’est une vraie problématique pour les agriculteurs en général. Pour pouvoir habiter sur place avec ma famille, il faudrait construire une seconde habitation, en plus de celle de mon père. Or, aujourd’hui, pour construire en terrain agricole, il faut remplir beaucoup de conditions. En arboriculture, il faut pouvoir justifier de sa présence nuit et jour. Ou démontrer que l’exploitation est rentable, entre autres critères. J’ai peur que l’on me dise qu’une présence h/ n’est pas nécessaire pour mes arbres. C’est vrai que je ne travaille pas la nuit, mais quand on commence à bosser à h l’été, c’est trop tard. Et quand on a une vie familiale, avec des enfants, l’organisation est compliquée. J’habite aux Arcs. Quand je vais chercher mes filles à l’école, je ne reviens pas sur les lieux. D’autant plus que pour accéder au site, il faut faire km de piste. Et puis il y a la problématique des incendies. On va certainement me préciser que c’est trop dangereux d’habiter ici. Alors qu’il y a toujours eu des fermes à cet endroit. Mes parents ont d’ailleurs sauvé l’exploitation deux fois… Parce qu’ils étaient sur place. J’ai fait deux formations pour que mon dossier soit correctement constitué. Je vais en déposer un et on verra bien… »