Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Bastareaud : « Ça me piquait »
Le Toulonnais Mathieu Bastareaud, 39 sélections avec le XV de France, avait « autant le trac » que son jeune coéquipier Anthony Belleau, nouveau venu à Marcoussis, avant d’arriver dimanche au stage de préparation aux tests d’automne, a expliqué le centre hier. « J’en discutais avec Anthony Belleau, on avait autant le trac l’un que l’autre », a déclaré Bastareaud, âgé de 29 ans et dont la première sélection remonte à 2009. Appelé sur la liste initiale pour la première fois depuis que Guy Novès a succédé à Philippe Saint-André en tant que sélectionneur fin 2015, Bastareaud n’avait pas fait une croix sur le XV de France : « Non, je l’avais mis dans un coin de ma tête, bien rangé ». « Le fait de revenir, ce n’est pas une fin en soi », a encore dit Bastareaud, devenu cette saison capitaine à Toulon et dont l’évolution technique a été remarquée. « J’ai toujours été honnête sur mes performances, je ne pouvais pas revendiquer quoi que ce soit », a déclaré Bastareaud à propos de ses deux années de quasi-absence avec les Bleus (il a été appelé en remplacement pour le Tournoi des six nations 2017 mais n’a pas joué). « Cela me paraissait logique mais en même temps ça me piquait. Je suis un compétiteur et forcément je peux jouer au haut niveau, et le haut niveau, c’est l’équipe de France », a déclaré «Bastarockett». Belleau, qui a déjà fréquenté Marcoussis chez les moins de 20 ans, a découvert avec cette première convocation la partie du Centre national de rugby (CNR) réservée au XV de France. « Cela me fait très plaisir de me retrouver là. C’est sûr qu’au cours des six derniers mois, c’est allé très vite » ,a déclaré l’ouvreur de 21 ans, révélé en demi-finale du Top 14 par un drop qui avait permis à Toulon de battre La Rochelle (18-15). Les 32 joueurs appelés par Novès préparent depuis lundi le test face à la Nouvelle-Zélande, le 11 novembre au Stade de France.