Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Les Niçois n’ont plus le choix...
C’est un moment charnière dans la saison du Gym, dont on n’a pas encore exactement décelé le degré de décrépitude. Après six défaites de suite, il ne va pas fort, mais depuis Rome, il va un tout petit peu mieux. C’est la preuve qu’il n’est pas encore une cause perdue et qu’il dispose même de suffisamment d’atouts pour se sortir de cette spirale infernale qui a débuté au soir d’une défaite interdite contre l’Olympique de Marseille.
Lucien Favre joue gros lui aussi
Contre la Lazio, Lucien Favre a retrouvé une équipe animée par l’envie de courir et défendre ensemble. Il a revu le vrai Dante, pas son cousin du Parc, apprécié les efforts fournis par le dévoué Rémi Walter, mais il a aussi peu goûté à l’entrée de Mario Balotelli qui, malgré sa bonne période actuelle, continue de faire débat en interne. Dans l’esprit du technicien suisse, le duo Plea-Balotelli n’a pas d’avenir commun, le 4-4-2 encore moins. C’est un choix d’entraîneur qui se respecte, mais qui se discute aussi largement, compte tenu de l’incapacité niçoise à se montrer dangereux dans le camp adverse depuis deux matchs. « Quand tu en as deux comme ça, tu fais jouer les deux, point ! » affirme le proche d’un joueur cadre. Au passage, rappelons que Favre doit composer avec l’absence de Seri depuis Montpellier. Sans lui, le Gym est une équipe banale et prévisible. Tracassé par les résultats actuels, bien qu’il répète qu’il s’y attendait, le technicien suisse s’est longuement entretenu avec ses dirigeants en début de semaine. L’objectif ? Redéfinir les contours du projet du club tout en s’accordant sur le fait que si Nice en est là après onze journées, les responsabilités sont partagées. Jusque-là, la question du maintien (ou pas) en poste de Lucien Favre n’a jamais été au coeur des discussions en haut-lieu, mais Jean-Pierre Rivère n’a pas non plus dit qu’il souhaitait le prolonger. Le président niçois prie pour ne pas sortir un chèque estimé « entre 3 et 5 millions d’euros », s’il venait à se séparer de son coach, sous contrat jusqu’en 2019 et dont le salaire avoisinerait les 200 000 euros. On n’en est pas encore là, mais en cas de nouvelle contre-performance contre Dijon, la trêve pourrait s’avérer plus houleuse que prévue et marquerait, probablement, une fracture avec les supporters, lesquels soutiennent de façon admirable leur équipe, malgré la crise de résultats et cette peu glorieuse place en queue de peloton de Ligue 1. Pour redonner du sens à son championnat et s’éviter des jours brûlants, le Gym n’a pas le choix. Il doit battre Dijon. Et peu importe la manière, la tactique ou les joueurs.