Après l’Eure, c’est plus l’heure

En battant Évreux, le SRVVB a enchaîné sur une troisième victoire consécutive. Alors même si l’entraîneur continue de parler de maintien, il est peut-être temps de passer à autre chose

Puisque la ponctualité est la politesse des rois, on peut aujourd’hui assurer que les filles du SRVVB sont des reines. Car voici trois semaines que les joueuses dirigées par Giulio Bregoli ne loupent plus un seul de leurs rendez-vous. Mieux, elles sont en avance sur tous les temps de passage. Alors évidemment, avant d’affronter Évreux samedi, le technicien italien jouait la montre, exigeant une nécessaire patience, liée à l’arrivée de dix recrues à l’intersaison. Et aujourd’hui encore, au lendemain d’une victoire expéditive, acquise en à peine plus d’une heure, il nous dirait sans doute : « minute ! » « Minute », peut-être, mais en attendant, les Raphaëloises n’ont pas perdu une seconde pour trouver leurs marques. Et après trois victoires face à Quimper (3-0), Chamalières (3-0), puis Évreux (3-0), l’heure est sans doute venue de croire en une saison, sinon réussie, du moins prometteuse.

Bregoli : « Ma cible reste le maintien »

D’ailleurs, à propos de promesses, comment ne pas s’emballer devant celles formulées par la centrale américaine Keisha Leggs (4 points et 2 aces samedi) ? Comment rester de marbre face aux performances des recrues Karolina Goliat (11 points et 2 aces), Julie Mollinger (9 points) et Julieta Lazcano (12 points), toutes mises sur orbite par la nouvelle passeuse Natalia Valentin ? «Oui, on ne s’est pas trompé dans notre recrutement, sourit Bregoli. Mais je persiste, ma cible reste aujourd’hui les dix-huit points nécessaires au maintien. Même si ces trois matches nous préparent bien à affronter Mulhouse. » Troisièmes du championnat, mais surtout championnes de France en titre, les Alsaciennes accueilleront les Varoises dimanche prochain. Comme l’annonce, Bregoli, « on va alors en savoir plus sur le niveau réel de Saint-Raphaël ». Allez, nous, on sait déjà, cette saison ne pourra être que couronnée de succès. Après tout, rien de plus logique pour des reines.