Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Unité SGP: « Beaucoup n’ont qu’un week-end de libre sur six »

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Une centaine de fidèles s’est rassemblée pour dire non au terrorisme.

A l’initiative de Marek Halter, de Hassen Chalghoumi et de plusieurs jeunes musulmans, une marche pour protester contre le terrorisme s’est déroulée, hier, à Paris. Souvent stigmatisé­s depuis la vague d’attentats commis au nom de l’islam, une centaine de fidèles s’est rassemblée pour manifester leur opposition à ceux qui utilisent leur religion pour semer la terreur. Un premier rassemblem­ent a eu lieu vers 9 heures au Mur pour la Paix situé au champ de Mars. Un homme, présent lors des attentats de Nice, a fait le

déplacemen­t pour exprimer son soutien et rappeler que « les musulmans aussi sont victimes de tout ça » : « Le regard des gens a changé, on nous regarde de travers ». Vers 12 heures, les manifestan­ts ont remonté le boulevardV­oltaire jusqu’au Bataclan pour une dernière cérémonie en hommage aux victimes. Des roses blanches ont été déposées au pied du lieu du drame, devant la stèle dressée en hommage aux victimes, où le président Emmanuel Macron s’était rendu un peu plus tôt dans la matinée. Celya Boumedien et secrétaire­du syndicat Unité SGP Police desAlpes-Maritimes.

Y a-t-il une recrudesce­nce des suicides chez les policiers de la région? Je ne pense pas mais ilyaun malaise profond que l’on constate au quotidien. Le politique du chiffre continue. On entredans ce métier par vocation et on peut trèsvite êtredémora­lisé. Certains actuelleme­nt sont au bord du burn-out. Ils ne sont quedes matricules aux yeux de notre administra­tion, pas des hommes ou des mères de famille. Un exemple concret? Nousavons fait des propositio­ns d’organisati­on du temps de travail dans certaines villes qui ont été rejetées. C’est ainsi que beaucoup de policiers azuréens n’ont qu’un week-end de libre sur six alors qu’àNice, on arrive à en avoir un sur deux. Un policier bien dans sa tête, qui a une vie de famille, est un bon policier sur le terrain. Notre administra­tion devrait le savoir. Tous les policiers cumulent en plus des heures supplément­aires qui ne leur seront sans doute jamais payées. Les premières affectatio­ns des policiers sont-elles forcément à Paris ou en région parisienne? Tout à fait avec, selon les concours, de cinq ansàhuit ans sur ce premier poste avant de pouvoir espérer une mutation.

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